Cancer et implants mammaires : pas de retrait préconisé par la ministre
Après l’affaire PIP qui a inquiété des femmes porteuses d’implants de cette marque, une étude publiée mardi nourrit à nouveau l’appréhension. Elle est surtout susceptible d’élargir les craintes aux 400.000 femmes concernées en France, quel que soit le fabricant des prothèses.
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A ce stade de l’étude menée par plusieurs experts, la ministre de la Santé, Marisol Touraine, a recommandé le statu quo et la vigilance. La ministre n’a pas préconisé le retrait des implants en précisant que l’information aux femmes désireuses de se faire implanter des prothèses serait "renforcée ". Marisol Touraine a souhaité que les femmes concernées "ne cèdent pas à une inquiétude excessive " ajoutant qu'aucune marque de prothèse n’avait été spécifiquement "mise en cause ".
Vigilance et explications
La surveillance et l'information vont aussi être étendues aux femmes porteuses d'implants et aux professionnels. Le président de l'Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM), Dominique Martin, a annoncé trois axes d'intervention. "La raison de la causalité, entre maladie et implant, va être explorée par des experts " a-t-il expliqué. Par ailleurs, une série d'inspections va être lancée chez tous les fabricants de prothèses mammaires en France. Il est question aussi d'informer les professionnels de santé et les femmes implantées sur les derniers développements des études.
L’étude émanant d’"avis d’experts" a été publiée sur le site de l’Institut national du cancer (INCa). Les statistiques font ressortir pour la France et depuis 2011, 18 cas de cancers rares liés à un implant mammaire. Selon la présidente de l’INCa, Agnès Buzyn, un seul décès a été enregistré sur les cas recensés.
D’après l’agence du médicament, 80% des femmes porteuses de prothèses mammaires en France ont subi l’implantation des raisons esthétiques et 20% après un cancer.
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