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Ce que l'on n'a pas vu de la conférence de presse de Hollande

Trois journalistes de France 2 étaient à l'Elysée. Jeff Wittenberg, Valérie Astruc et Hélène Hug racontent les coulisses de la troisième conférence de presse du président de la République.

Article rédigé par Martin Gouesse
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
François Hollande face aux journalistes à l'Elysée, à Paris, le 14 janvier 2014. (ALAIN JOCARD / AFP)

"Il n'a pas molli." Il est 17 heures, mardi 14 janvier, à l'Elysée, et ce commentaire parcourt les rangs des journalistes après la question d'Alain Barluet. Le journaliste du Figaro, président de l'association de la presse présidentielle, vient en effet de poser, dès le départ, LA question attendue : "Valérie Trierweiler est-elle toujours la Première dame de France ?" Car traditionnellement, c'est au président de l'association des journalistes qui suivent l'Elysée de répondre aux vœux du président de la République, donc de prendre la parole le premier. Sa fameuse question est inévitable après les révélations de Closer. Les conseillers de la présidence s'y attendaient mais, précise Valérie Astruc, présente sur place, "le contenu n'était pas calé avec les journalistes".

Pendant qu'Alain Barluet s'exprime, dans les rangs des ministres, on préfère tourner la tête. François Hollande, lui, semble tendu en écoutant la question. Sa réponse vient après 9 secondes de silence.

La BBC a dépêché neuf journalistes

Au total, 580 journalistes sont présents dans la salle des fêtes de l'Elysée. Des représentants de la presse française, mais aussi étrangère. Hélène Hug compte "150 médias différents venus de 50 pays". Certains sont venus en force. Ainsi, côté britannique, la BBC a dépêché neuf journalistes. Une heure avant le début de l'allocution de François Hollande, les meilleures places étaient déjà occupées, en bout de rang près des micros, un endroit stratégique pour pouvoir poser une question. Pour patienter, entre journalistes et service de communication de l'Elysée, on se raconte ses vacances... Jeff Wittenberg décrit une  "ambiance où l'on plaisante, notamment sur la phrase d'Alain Juppé". Alors que certains se posent des questions sur le statut de la Première dame de France, le maire de Bordeaux s'est, lui, interrogé avec humour sur "le statut de la deuxième dame de France."

En coulisses, l'atmosphère est moins détendue. Selon Valérie Astruc, "les conseillers sont fébriles. Ils craignent que la conférence de presse ne soit phagocytée par les questions sur la vie privée". L'objectif de François Hollande et Emmanuel Macron, le secrétaire général adjoint de l'Elysée, "est de mettre l'accent sur l'économie pour que le pacte de responsabilité lancé le 31 décembre soit crédible."

Après plus de deux heures et demie de questions-réponses, pas de petits fours, contrairement à l'année dernière. Mais en 2013, ce n'était qu'une traditionnelle présentation des vœux du président aux journalistes. Cette édition 2014 était probablement un peu plus que ça.

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