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Christiane Taubira : "Je quitte le gouvernement sur un désaccord politique majeur"

Après l'annonce de sa démission ce mercredi matin, la ministre de la Justice a déclaré lors d'une conférence de presse donnée dans l'après-midi quitter le gouvernement sur un "désaccord politique majeur" lié au projet du gouvernement de prononcer la déchéance de nationalité pour les personnes coupables de terrorisme.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (Christiane Taubira à la Chancellerie, ce mercredi. © MaxPPP)

Christiane Taubira, dont la démission de son poste de garde des Sceaux a été annoncée mercredi matin, a déclaré dans l’après-midi lors d’une conférence de presse quitter le gouvernement sur un "désaccord politique majeur" lié au projet du gouvernement de prononcer la déchéance de nationalité pour les personnes coupables de terrorisme.

 

"Je quitte le gouvernement sur un désaccord politique majeur. Je choisis d'être fidèle à moi-même, à mes engagements, à mes combats, à mon rapport aux autres ", a-t-elle dit devant la presse avant la passation de pouvoir avec son successeur, Jean-Jacques Urvoas. Face au terrorisme, "nous ne devons concéder aucune victoire, ni militaire, ni diplomatique, ni politique, ni symbolique ", a-t-elle ajouté.

 

►►► Les principaux extraits de l'intervention de Christiane Taubira : "Ce fut pour moi un immense honneur d'être garde des Sceaux, ministre de la Justice de la France et en particulier sous l'autorité de ce président de la République, François Hollande et sous la responsabilité, du Premier ministre Jean-Marc Ayrault, puis Manuel Valls. Ce fut un fréquent bonheur. Le premier et le plus grand atout de ce ministère c'est sa ressource humaine. Je quitte le gouvernement sur un désaccord politique majeur. Je choisis d'être fidèle à moi-même, à mes engagements, à mes combats, à mes rapports aux autres, fidèles à nous, tel que je nous comprends. Le péril terroriste qui nous menace est grave, imprévisble. Nous avons appris à le traquer, nous nous en sommes donnés les moyens. Nous savons comment le combattre. Nous ne devons lui concéder aucune victoire, ni militaire, ni diplomatique, ni politique, ni symbolique. Ce pays repose sur des fondations solides. Fidèle à Aimé Césaire nous ne livrerons pas le monde aux assassins d'aube ."

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