Réforme pénale de Taubira : Valls tente de calmer la polémique
En désaccord avec la ministre de la Justice, le ministre de l'Intérieur a estimé "normal" qu'il y ait "débat", sur RTL.
Manuel Valls tente d'apaiser le débat. Le ministre de l'Intérieur, dont les désaccords avec Christiane Taubira sur la réforme pénale ont éclaté au grand jour mardi 13 août, a essayé de déminer la situation mercredi sur RTL.
"Nous sommes dans un processus de discussion qui est normal", insiste le ministre, affirmant qu'il n'est pas à l'origine de la fuite, la veille dans Le Monde, d'une note très critique. Dans ce courrier envoyé au président, il réclame l'arbitrage de François Hollande sur ce projet. "Il y a un débat", qui "n'a pas à être public", continue-t-il, ajoutant qu'il y aura "une seule ligne, un seul texte de loi" lorsque le président et le Premier ministre auront "arbitré".
"Nous allons continuer à travailler ensemble", promet le ministre de l'Intérieur. Et il exclut toute démission tant de sa part que de celle de la ministre de la Justice : "Pourquoi démissionner alors que nous sommes au service des Français ?" "Je ne veux pas participer au vieux débat entre une droite qui serait sécuritaire (...) et une gauche qui serait laxiste", déclare aussi Manuel Valls. "Avec la garde des Sceaux, nous incarnons une gauche qui n'est pas laxiste."
"Une image d'une entente qui va durer"
"Depuis un an, avec Christiane Taubira, nous avons donné, contrairement à ce qui se faisait par le passé, une image d'une entente qui va durer, répète Manuel Valls, parce que la Justice et l'Intérieur doivent travailler ensemble au service des Français pour être efficaces."
Interrogé sur les peines plancher, que la Chancellerie prévoit de supprimer dans son projet de réforme, Manuel Valls convient qu'il s'agit "d'un engagement du président de la République". "Mais la seule question qui vaille, c'est par quoi nous les remplaçons ? C'est-à-dire, quel est le dispositif le plus efficace possible ?" "Les peines plancher n'ont pas fait la preuve de leur efficacité, mais les Français, évidemment, sont inquiets sur les questions de récidive."
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