CSG, cotisations, coût du travail : début de concertation entre Ayrault et partenaires sociaux sur les retraites
Syndicats et patronats se succèdent chez Jean-Marc Ayrault pour la première journée de consultation sur la réforme des retraites. Mode de calcul de retraites, CSG, cotisations et coût du travail sont les principaux sujets qui ressortent des discussions.
Pas de modification du calcul
Premier syndicat reçu, la CFDT s'est dit rassurée par les pistes envisagées par le gouvernement pour la réforme des retraites.
A sa sortie de la réunion, le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger a déclaré : "D'ici 2020, et ça a été dit par le Premier ministre, il n'y aura pas de modification des règles de calcul des retraites ". Par ailleurs, d'après Laurent Berger, le Premier ministre a confirmé "la mise en place d'un compte-pénibilité " pour les métiers pénibles qui doit permettre de partir plus tôt à la retraite ou d'entamer une reconversion.
Laurent Berger a néanmoins indiqué que Jean-Marc Ayrault n'avait pas dévoilé ses choix pour équilibrer financièrement le régime général d'ici 2020.
Hausse de la CSG ?
Les deux principales options évoquées sont une hausse des cotisations retraites des salariés et des employeurs et une augmentation de la CSG, voire un mélange des deux mesures.
Interrogé au sujet d'une éventuelle hausse de la CSG, le leader de la CGT Thierry Lapaon a répondu "cette mesure n'est pas écartée. Le gouvernement travaille sur une hypothèse d'augmentation de la CSG ".
De son coté, la Confédération générale des petites et moyennes entreprises (patronat) a affirmé avoir "concédé " auprès de Jean-Marc Ayrault, un alignement du taux de CSG des retraités sur celui des actifs. La CGPME était reçue juste après la CFDT. "Si on aligne (le taux de) la CSG entre les actifs (7,5%) et les retraités (6,6%), je peux l'accepter, c'est une concession que je peux faire ", a déclaré Jean-François Roubaud, président de la CGPME.
Cotisations
En revanche, "nous sommes tout à fait opposés à une augmentation des cotisations sociales pour les retraites parce que nos entreprises aujourd'hui n'en ont pas les moyens et que donc il faut trouver d'autres solutions ", a averti le patron de la CGPME.
Coût du travail
Et toujours coté patronat, le président du Medef Pierre Gattaz s'est félicité d'avoir obtenu une "ouverture " du gouvernement sur le coût du travail, qui pourrait compenser une éventuelle hausse des cotisations sociales pour financer les retraites.
"Il y a une ouverture qui nous a été faite, intéressante, c'est la baisse du coût du travail ", a déclaré Pierre Gattaz en sortant d'une réunion.
Le Premier ministre recevait encore cet après-midi la CFTC et la CFE-CGC.
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