Déchéance de la nationalité : Christiane Taubira persiste et signe
La garde des Sceaux incarne la fronde permanente. Jeudi, elle a réaffirmé son opposition à la déchéance de la nationalité, voulue par le président de la République.
Le 23 décembre, Christiane Taubira a la tête des mauvais jours. La garde des Sceaux avait semblé accepter la décision du président sur la déchéance de nationalité. Erreur d'interprétation, jeudi soir, elle réaffirmait son opposition à la mesure.
L'opposition pointe la contradiction, la garde des Sceaux doit défendre le projet de réforme devant l'assemblée, plusieurs ténors réclament son départ. "Moi je suis plutôt du côté de Jean-Pierre Chevènement dans cette affaire, vous vous souvenez : 'Un ministre, ça ferme sa gueule ou ça démissionne'", a commenté Alain Juppé lors de ses voeux à la presse ce 8 janvier.
Nombreux écarts
Ce n'est pas la première fois que Christiane Taubira fait entendre sa petite musique personnelle. Réforme de la justice, soutien aux frondeurs...malgré tous ces écarts, elle est toujours excusée, pardonnée. "Elle est intouchable parce que Manuel Valls et François Hollande ont un besoin absolu de Christiane Taubira comme preuve de vie de gauche au sein du gouvernement et de la majorité", explique Renaud Dély, rédacteur en chef de l'Obs. Indispensable peut-être, mais la position de Christiane Taubira pourrait rapidement devenir intenable.
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