Réforme constitutionnelle : les grandes fractures
Cette réforme constitutionnelle avait été lancée au lendemain des attentats de Paris, en novembre dernier.
Des rangs clairsemés à droite comme à gauche. Manuel Valls ouvre le débat avec l’état d’urgence. Selon lui, cet état d’urgence a permis de déjouer un attentat. Mais la pomme de la discorde est ailleurs. Il s’agit de l’article sur la déchéance de nationalité. Plus aucune allusion n’est faite aux binationaux. Il sera donc possible de créer des apatrides.
Cette réforme divise encore la gauche, une gauche qui renie ses valeurs pour Cécile Duflot. "C’est oublié que le dernier régime à l’avoir massivement utilisé fut le régime de Vichy", s’insurge la coprésidente du groupe écologiste à l’Assemblée nationale.
"Une décision très dangereuse"
De son côté, le FN a pris position contre cette réforme. Dans les couloirs de l’Assemblée, le débat reste toujours aussi vif à gauche comme à droite. "C’est une solution qui est à la fois inutile et inefficace. Elle est également très dangereuse, car elle divise", souligne Christian Paul, député PS de la Nièvre, au micro de France 3.
200 amendements ont été déposés, dont près de la moitié sur la déchéance de nationalité. Le vote solennel doit avoir lieu mercredi.
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