Déchéance de nationalité : Manuel Valls persiste et signe
Dans une tribune publiée sur Facebook lundi, Manuel Valls lance un avertissement destiné à tous ceux qui voient dans la déchéance de nationalité des binationaux nés Français et condamnés pour terrorisme une remise en cause du droit du sol et une concession aux idées du Front national, contraire aux valeurs de gauche.
"Une proposition qui recueille une très large adhésion parmi les Français"
Non, la déchéance de nationalité n'est pas une idée d'extrême droite, attaque-t-il, il est même "strictement faux" de le dire. Pire, ceux qui l’affirment font le jeu du FN selon le Premier ministre, cela permet de "renforcer leur propagande".
Manuel Valls fait ensuite la leçon : il demande "d’éviter tout d'amalgame" et "d’écarter les arguments infondés" pour discréditer "une proposition qui recueille une très large adhésion parmi les Français".
Respecter le discours du président de la République
Le Premier ministre s’en réfère à l’Histoire pour rappeler que les premiers à avoir été déchus de leur nationalité furent les esclavagistes qui, au XIXème siècle, refusèrent de se conformer à l'abolition de l'esclavage. Il rappelle ensuite que "préserver l'unité nationale et le rassemblement, c'est respecter le discours du président de la République applaudi sur tous les bancs du congrès".
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Dimanche, l’ancien Premier ministre Jean-Marc Ayrault, comme Martine Aubry et d’autres figures du Parti socialiste, a vivement critiqué la sortie de Manuel Valls dans le JDD. Le Premier ministre y affirmait "qu’une partie de la gauche s’égare au nom de grandes valeurs en oubliant le contexte".
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