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Déficits et dépenses non financées à la veille du discours de politique générale de mardi

Le gouvernement fait face à 1,5 milliard d'euros de dépenses non financées, a indiqué dimanche le ministère des Finances à la veille de la présentation du rapport de la Cour des comptes sur les finances publiques de la France.
Article rédigé par Francetv 2012
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Publié Mis à jour
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Le ministère de l'Economie (Manuel Cohen/AFP)

Le gouvernement fait face à 1,5 milliard d'euros de dépenses non financées, a indiqué dimanche le ministère des Finances à la veille de la présentation du rapport de la Cour des comptes sur les finances publiques de la France.

Avec ce chiffre d'1,5 milliard d'euros de dépenses non financées, le ministère des Finances confirme une information du JDD publiée dimanche.

C'est "l'ordre de grandeur", indique-t-on à Bercy, interrogé sur le chiffre de 1,5 milliard dévoilé par le JDD et qui correspond aux dépenses "mal financées" par les prédécesseurs du ministre du Budget Jérôme Cahuzac.

Parmi les dépenses non financées, que le rapport de la Cour des comptes doit détailler selon le JDD, figurent notamment 300 millions d'euros qui concernent la prime de Noël pour les allocataires du RSA et diverses mesures de solidarité.

En outre, 200 millions d'euros portant sur des baisses de charges promises aux agriculteurs n'ont pas été provisionnés, tout comme des programmes pour l'hébergement d'urgence et des dépenses militaires.

Le ministre du Budget avait déjà indiqué jeudi que le dixième mois de bourses promis par l'ancienne majorité aux étudiants, représentant 150 millions d'euros par an, n'est pas financé, entre autres "impasses" budgétaires laissées selon lui par le gouvernement Fillon.

L'audit de la Cour des comptes, selon le JDD, devrait annoncer sans grande surprise qu'il manque entre 7,5 et 8 milliards d'euros pour respecter l'objectif d'une réduction du déficit public à 4,5% du PIB cette année.

L'équation budgétaire est compliquée par la faiblesse de l'activité pour 2012. Selon les informations du JDD, le gouvernement a d'ailleurs calé sa prévision de croissance pour l'année en cours à +0,4%, comme l'Insee, contre +0,5% prévu par l'équipe précédente.

Dans son discours de politique générale mardi, le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, devrait préciser les choix budgétaires du gouvernement.

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