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Déficits : "La France ne doit pas relâcher ses efforts" (Cour des comptes)

Après le président de la Commission des finances à l'Assemblée nationale, Gilles Carrez, il y a deux jours sur France Info, c'est à la Cour des comptes de pointer du doigt un risque de dérapage des comptes publics cette année. Dans son rapport sur la situation et les perspectives des finances publiques rendu public jeudi, les sages de la rue Cambon sont tout de même beaucoup moins alarmistes que l'élu UMP.
Article rédigé par Isabelle Raymond
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Antonin Sabot Radio France)

Comme Gilles Carrez, la Cour des comptes estime que les caisses de l'Etat vont moins se remplir que prévu en 2013, pour cause de crise économique qui dure. Le président de la Commission des finances à l'Assemblée nationale s'était exprimé sur le sujet il y a deux jours sur France Info. Mais dans un rapport rendu public jeudi, la Cour des comptes est moins pessimiste que Gilles Carrez. 

La Cour des comptes estime que si la croissance française est inférieure au 0,1% prévu le gouvernement pour cette année, ce qui se passera probablement selon des observateurs, "le déficit public effectif pourrait se situer entre 3,8 et 4,1% du PIB", affirment les sages. C'est au-delà des 3,7% du PIB prévus par le Programme de stabilité européen. Ce "dérapage" s'explique par plusieurs raisons.

Jeudi, Jean-Marc Ayrault est revenu sur ces prévisions. Le Premier ministre confirme, mais ne veut évidemment pas paraître abattu.

Dérapages 

Les recettes de TVA sont déjà bien inférieures aux estimations du gouvernement depuis le début de l'année, et celles de l'impôt sur les sociétés sont très incertaines. Les sages de la rue Cambon calculent qu'il manquera au total 6 milliards d'euros dans les caisses de l'Etat, dont 4 milliards de recettes fiscales en moins. C'est bien en dessous des prévisions du député UMP qui lui table sur 15 milliards d'euros de recettes manquantes.

Quant aux dépenses de l'Etat, la Cour des comptes voit déjà déraper le budget de plusieurs ministères, à commencer par celui de la Défense, conséquence du déploiement militaire au Mali. La Cour estime aussi que les dépenses du ministère du Travail devraient augmenter au second semestre, avec la montée en charge des contrats aidés, comme les emplois d'avenir. 

Les sages chiffrent ce dépassement total des dépenses de l'Etat entre 1,1 et 2,1 milliards d'euros. Mais la Cour des comptes conclut que les dépenses seront bien maîtrisées, comme promis, grâce à un redéploiement des crédits entre les différents postes.

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