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Des élus parisiens profitent de logements sociaux

Plusieurs élus de Paris vivent dans des logements sociaux, révèle mardi "Le Point", au moment où la maire, Anne Hidalgo, annonce une réforme du système d'attribution de ces appartements.

Article rédigé par franceinfo
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La maire PS de Paris, Anne Hidalgo, lors de la conférence "Priorité logement", le 23 juin 2014. (FRED DUFOUR / AFP)

Est-il possible, pour un élu, de vivre dans un logement social ? Au moins cinq élus parisiens, épinglés par Le Point mardi 24 juin, profitent actuellement des avantages d'un logement social à Paris, à l'image de Didier Guillot, conseiller municipal PS du 18e arrondissement, qui occupe un 113 mètres carrés dans le 20e arrondissement pour 1 900 euros. Ce dernier n'a pas souhaité réagir aux informations du Point.

Autre exemple avec Antoinette Guhl, adjointe EELV à la mairie de Paris, qui loue un grand appartement dans le 20e arrondissement. L'élue se défend d'être en faute et explique que le logement a été attribué à son mari en 2001 en tant que fonctionnaire au ministère de l'Agriculture. Les élus incriminés sont presque tous locataires de logements sociaux réservés à des familles dont le revenu annuel est compris entre 41 434 euros et 118 782 euros.

Pourtant, dès 2013, Anne Hidalgo, élue maire en mars dernier, déclarait sur Twitter son souhait de ne voir aucun élu parisien occuper un logement social. L'ancienne première adjointe de Bertrand Delanoë réagissait alors aux révélations de Mediapart, qui pointait déjà du doigt plusieurs élus occupant des logements sociaux parisiens.

Une réforme du système d'attribution

Anne Hidalgo a fait voter la semaine dernière par le Conseil de Paris une réforme de la procédure d'attribution des logements sociaux "pour rendre le système plus transparent et plus objectif", comme elle l'explique dans une interview aux Echos.

L'Hôtel de Ville a par ailleurs tenu à réagir à ces révélations : "Nous avons fait voter une charte de déontologie très claire en la matière. Les élus ont quatre mois pour la signer. Dès l'été, une commission de déontologie va étudier au cas par cas les situations des conseillers de Paris. (...) Si une irrégularité est constatée, il leur sera demandé de se mettre sans délai en conformité."

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