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Des faux tracts électoraux distribués à Nancy et Metz

Des faux tracts électoraux, faisant croire aux candidatures pour les municipales de deux hommes politiques de Nancy et Metz, ont été distribués dans la nuit de dimanche à lundi dans les deux villes lorraines. Pourtant, ni André Rossinot, maire UDI sortant de Nancy, ni Jean-Marie Rausch, ancien-maire DVD de Metz, ne sont candidats pour ces élections. L'oeuvre est signée d'un collectif d'artistes.
Article rédigé par Matthieu Mondoloni
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
  (Maxppp)

Les faux tracts ressemblent à s'y méprendre à des vrais. On y voit les visages et noms des deux  faux candidats, frappés de la date 2014, laissant croire que Jean-Marie Rausch et André Rossinot se présentent aux élections municipales, le premier à Metz, dont il fut le maire de 1971 à 2008, le second à Nancy, dont il est maire sortant.

Pourtant, il n'en est rien. Aucun des deux hommes ne briguera un nouveau mandat en mars prochain. "Qui a les moyens aujourd'hui d'une telle manipulation ? A qui peut-elle profiter ? Tout cela est grotesque ", a estimé dans un communiqué le maire de Nancy. André Rossinot n'est pas candidat à sa propre succession à la mairie de cette ville. Il figurera en revanche sur la liste menée par son actuel adjoint, Laurent Hénart.

"J'ai cru ce matin, quand on m'a montré ce papier, à un poisson d'avril par anticipation ", a encore dit André Rossinot. "Le poisson est un peu gros, la ficelle médiocre ", a-t-il poursuivi.

Qui est à l'origine de ces tracts ? Ces derniers ne portent aucune mention d'un éventuel imprimeur, il est donc très difficile d'en connaître l'origine. Sur Twitter, certains s'interrogeaient quant à une éventuelle manipulation politique.

Quant à l'entourage des vrais candidats aux municipales, ils hésitaient encore ce lundi entre cette première théorie, et celle d'une plaisanterie, relevant toutefois "le coût conséquent d'une telle initiative ".

La réponse à leur question est arrivée mardi matin. Les faux tracts sont en fait l'oeuvre d'un collectif d'artistes. Sur leur site internet, ils expliquent que cela leur a couté 200 euros : "200 euros, 20.000 tracts, deux villes, 30 amis, quatre heures de boulot, 200.000 spectateurs, 24 h d'émotions, enfin du spectacle de rue vivant. Un action miroir qui montre que le plus bouffon reste le roi".

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