Christiane Taubira "absolument sûre" de ne pas être candidate à une primaire à gauche
La ministre de la Justice a remis sa démission, acceptée par l'Elysée, mercredi. Elle est remplacée par Jean-Jacques Urvoas, président de la commission des lois à l'Assemblée nationale.
Ce qu'il faut savoir
Que prépare Christiane Taubira, après sa démission du gouvernement ? Certainement pas une candidature à une éventuelle primaire à gauche pour 2017. Invitée de Michel Denisot, sur Canal +, mercredi 27 janvier, elle affirme : "Je ne serai pas candidate aux primaires de la gauche, je suis absolument sûre." Plus tôt dans la journée, Christiane Taubira a démissionné et confié les clés du ministère de la Justice à Jean-Jacques Urvoas. "Je quitte le gouvernement sur un désaccord politique majeur", a-t-elle expliqué, dans une déclaration à la presse.
Un départ sans doute lié à la déchéance de nationalité. Entre les lignes, l'ancienne garde des Sceaux a une nouvelle fois critiqué la mesure. "Nous ne devons concéder aucune victoire, (...) même symbolique, au terrorisme", a-t-elle notamment déclaré, dans ce qui semble être une allusion à cette déchéance de la nationalité. Dans son communiqué, l'Elysée notait déjà que cette démission intervenait le jour où le débat sur le sujet s'ouvrait à l'Assemblée.
"Parfois résister, c'est rester, parfois résister, c'est partir", a commenté Christiane Taubira, dans un tweet. Elle se dit "fière" de son travail au ministère. Selon elle, la "Justice a gagné en solidité et en vitalité. Comme celles et ceux qui s'y dévouent chaque jour, je la rêve invaincue".
Jean-Jacques Urvoas la remplace à la tête du ministère de la Justice. Président de la commission des lois à l'Assemblée nationale, il était, à ce titre, chargé d'une mission pour trouver une solution à la réforme constitutionnelle de la déchéance de nationalité.