Jean-Luc Mélenchon évoque "une situation d'une exceptionnelle gravité" après la décision de l'Elysée d'écarter l'option d'un gouvernement du NFP

Article rédigé par Valentine Pasquesoone, Mathilde Goupil
France Télévisions
Publié Mis à jour
Le fondateur de La France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, lors des journées d'été du parti à Châteauneuf-sur-Isère (Drôme), le 23 août 2024. (LAETITIA NOTARIANNI / HANS LUCAS / AFP)
La présidence s'est exprimée dans un communiqué, lundi soir, à l'issue d'une série de consultations avec les représentants des partis et groupes parlementaires.

Ce qu'il faut savoir

Ce direct est désormais terminé. 

Une première déclaration à l'issue des consultations avec les représentants des partis et groupes parlementaires, qui ne manque pas de faire réagir. Dans un communiqué, lundi 26 août, l'Elysée écarte l'hypothèse d'un gouvernement du Nouveau Front populaire, arrivé premier au second tour des élections législatives. "Un gouvernement sur la base du seul programme et des seuls partis proposés par l'alliance regroupant le plus de députés, le Nouveau Front populaire, serait immédiatement censuré par l’ensemble des autres groupes représentés à l’Assemblée nationale", déclare la présidence. "La stabilité institutionnelle de notre pays impose donc de ne pas retenir cette option." 

Sans attendre, plusieurs leaders de l'alliance de gauche ont pris la parole pour dénoncer cette annonce. "Le président de la République vient de créer une situation d'une exceptionnelle gravité. La réplique populaire et politique doit être rapide et ferme", a défendu Jean-Luc Mélenchon, tandis que Marine Tondelier, secrétaire générale des Ecologistes, a évoqué "une honte" et "une irresponsabilité démocratique dangereuse". 

 De nouvelles consultations dès mardi. Dans son communiqué, l'Elysée annonce en outre qu'un "nouveau cycle de consultations avec les responsables des partis et des personnalités se distinguant par l'expérience du service de l'Etat et de la République reprendra", dès mardi. Emmanuel Macron "appelle l'ensemble des responsables politiques à se hisser à la hauteur du moment en faisant preuve d'esprit de responsabilité" et exhorte particulièrement les socialistes, les communistes et les écologistes à "coopérer avec les autres forces politiques"

"La motion de destitution sera présentée." Dans un communiqué, La France insoumise annonce que "la motion de destitution [d'Emmanuel Macron] sera présentée par les députés insoumis au bureau de l'Assemblée nationale" et que "toute proposition de Premier ministre autre que Lucie Castets fera l'objet d'une motion de censure". 

Un appel à une mobilisation populaire. "La gravité du moment appelle une réplique ferme de la société française contre l'incroyable abus de pouvoir autocratique dont elle est la victime", poursuit LFI dans un communiqué. A l'instar du communiste Fabien Roussel, les insoumis appellent à "des marches pour le respect de la démocratie", après la décision d'Emmanuel Macron d'écarter l'hypothèse d'un gouvernement du Nouveau Front populaire. 

Le Live

L'actu en continu
  • AlexPhi
    Il y a 0 sec
    #POLITIQUE Bonsoir, politique-fiction, aucunes alliances n'arrivent à se faire, est il possible, légal et constitutionnel de maintenir pendant 1 an un gouvernement provisoire ? Merci :)
    Mathilde Goupil
    franceinfo Il y a 0 sec
    Bonsoir @AlexPhi. Il n’y a pas de limite prévue par la Constitution. D'autant plus que la motion de censure n'est pas possible contre un gouvernement démissionnaire... Néanmoins, politiquement, il serait intenable pour Emmanuel Macron de ne pas désigner un Premier ministre qui forme un nouveau gouvernement, des mois après des législatives qu'il a lui-même provoquées. Si la situation actuelle se prolongeait, il est probable que la demande d'une destitution émise par LFI recevrait par exemple plus d'écho.
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  • Pizzananas
    Il y a 0 sec
    #POLITIQUE Bonsoir FI, existe-t-il d'autres exemples en Europe ou ailleurs où le PM ne serait pas un parlementaire (comme ça aurait été le cas avec Mme Castets) ? Merci
    Mathilde Goupil
    franceinfo Il y a 0 sec
    Bonsoir @Pizzananas, pas besoin d'aller chercher à l'étranger ! En France, Jean Castex, Elisabeth Borne ou encore Dominique de Villepin (parmi nos derniers Premiers ministres) n'étaient pas parlementaires avant d'être nommés à Matignon.
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  • Manon Aubry
    députée européenne LFI Il y a 0 sec
    "Sommes-nous encore en démocratie quand le président de la République refuse de reconnaître le résultat des urnes ?"
    #POLITIQUE Emmanuel Macron a annoncé qu'il écartait l'hypothèse d'un gouvernement NFP, au nom de la "stabilité institutionnelle". L'eurodéputée LFI a réagi sur franceinfo, estimant qu'en "République, en démocratie, aussi monarque soit-il, le président n'a pas de droit de véto".
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  • ludodo10
    Il y a 0 sec
    #POLITIQUE Bonjour. Historiquement, y a-t-il déjà eu un gouvernements sans majorité absolue a l'assemblée ? Hormis 2022 ou le président etait minoritaire mais sans aucun risque de censure de son gouvernement. Merci
    Mathilde Goupil
    franceinfo Il y a 0 sec
    Bonsoir @ludodo10, oui, à deux reprises déjà, sous la Ve République, de 1958 à 1962 puis de 1988 à 1993, le parti du président n’a disposé que d’une majorité relative à l’Assemblée nationale. Cela s'est à chaque fois traduit par un recours important à l'article 49-3 pour faire adopter les textes voulus par l'exécutif, rappelle Le Figaro.
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  • franceinfo
    Il y a 0 sec
    #POLITIQUE Les réactions continuent d'affluer, à gauche, après l'annonce d'Emmanuel Macron sur la mise à l'écart du NFP pour Matignon. Voici celles de la députée écologiste Sandrine Rousseau et de la porte-parole du Parti socialiste Chloé Ridel.
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  • FredMD
    Il y a 0 sec
    #POLITIQUE Bonsoir. Ça veut dire quoi, la stabilité institutionnelle ? Si le RN censure tous les gouvernements non-RN, si les macronistes censurent tous les gouvernements non-macronistes et que la gauche censure tous les gouvernements non-de gauche, où est la stabilité institutionnelle ?
    Mathilde Goupil
    franceinfo Il y a 0 sec
    #POLITIQUE Bonsoir @FredMD, la Constitution limite l'usage de la motion de censure, rappelle le site vie-public.fr. Déjà, la signature du dixième des membres de l’Assemblée nationale est nécessaire pour enclencher la procédure. Ensuite, pour être adoptée, elle doit réunir les voix de la majorité absolue des parlementaires. Enfin, aucun député ne peut signer plus de trois motions de censure au cours de la session ordinaire et plus d’une au cours d’une session extraordinaire.
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  • blond
    Il y a 0 sec
    #POLITIQUE Le président aurait dû réfléchir avant de dissoudre, faut pas être un spécialiste pour comprendre que n'importe quel gouvernement ne tiendra bien longtemps. Si ce blocage devait durer, le président de la République peut-il activer l'article 16 qui lui donnerait les pleins pouvoirs ?
    Mathilde Goupil
    franceinfo Il y a 0 sec
    Bonsoir @blond, l'Elysée avait démenti, avant que les résultats des législatives soient connus, avoir envisagé cette hypothèse, rapporte "20 Minutes". Pour pouvoir l'utiliser, il faudrait que "les institutions de la République, l’indépendance de la nation, l’intégrité de son territoire ou l’exécution de ses engagements internationaux" soient menacées "d’une manière grave et immédiate", et "que le fonctionnement régulier des pouvoirs publics constitutionnels" soit interrompu. Ce qui ne semble pas être le cas aujourd'hui. Si le président décide de l'utiliser quand même, les députés pourraient toujours entamer une procédure de destitution contre Emmanuel Macron.
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  • franceinfo
    Il y a 0 sec
    #POLITIQUE "La motion de destitution sera présentée par les députés insoumis au bureau de l’Assemblée nationale" et "toute proposition de Premier ministre autre que Lucie Castets fera l’objet d’une motion de censure", prévient La France insoumise dans un communiqué. Comme Fabien Roussel (PCF), le parti propose l'organisation de "marches pour le respect de la démocratie".
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  • franceinfo
    Il y a 0 sec
    #POLITIQUE Après le refus d'Emmanuel Macron de nommer un Premier ministre NFP, la patronne des Ecologistes, Marine Tondelier, dénonce "une irresponsabilité démocratique dangereuse". "Ces gens ne valent pas tellement mieux que les insurgés du Capitole", a aussi dénoncé sur franceinfo le porte-parole du Parti communiste français, Ian Brossat.
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  • franceinfo
    Il y a 0 sec
    #POLITIQUE Les réactions à l'annonce d'Emmanuel Macron affluent, à gauche. Le député LFI Eric Coquerel et Jean-Luc Mélenchon ont réagi sur X. "La motion de destitution sera déposée", confirme notamment ce dernier, promettant de mettre à exécution sa menace. Interrogé sur BFMTV, le président du Parti communiste, Fabien Roussel, appelle de son côté à "une grande mobilisation populaire" et assure qu'il ne retournera pas à l'Elysée.
    franceinfo
    Il y a 0 sec
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