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Diversité et parité s'arrêtent aux portes des cabinets ministériels

D'après "Libération", les cabinets des ministères sont "verrouillés" et n'affichent pas la même mixité que le gouvernement.

Article rédigé par franceinfo
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Le gouvernement réuni pour la première fois sur une photo de groupe, à l'Elysée (Paris), le 17 mai 2012. (LIONEL BONAVENTURE / AFP)

Ils voulaient être exemplaires. François Hollande et Jean-Marc Ayrault ont mis en place un gouvernement qui compte autant d'hommes que de femmes, et qui reflète la diversité de la France avec des ministres noirs, d'origine maghrébine et asiatique. Mais Libération révèle dans son édition du jeudi 31 mai un envers du décor moins idyllique. Selon une enquête du quotidien (article abonnés), les cabinets ministériels sont "verrouillés".

Pour la parité, on est loin du compte

Au total, 140 directeurs, chefs de cabinet et conseillers ont été nommés mercredi 30 mai. Leurs noms ont été publiés au Journal officiel"Parmi eux, seules 38 femmes, dont 5 directrices de cabinet, 4 directrices adjointes de cabinet et 5 chefs de cabinet", relève Libération.

Patience, les femmes vont arriver plus tard... mais pas pour des places de premier rang. "Pour l'instant, 22 des 34 cabinets du gouvernement ne sont composés que d'hommes. La féminisation devrait venir avec le recrutement à des postes moins importants", croit savoir le quotidien.

La diversité, quelle diversité ?

Pour tenter de mesurer la diversité des origines parmi les membres des cabinets ministériels, Libération a fait appel à "la méthode utilisée par l'Observatoire des discriminations" : répertorier les prénoms non francophones. "Sur 140 noms, seuls cinq ont une consonance non francophone", constate le journal.

Mais ce chiffre est à relativiser car près de 300 autres collaborateurs doivent être recrutés dans les semaines à venir. Un espoir de découvrir davantage de noms d'origine étrangère.

Najat Vallaud-Belkacem promet de "combler les retards"

"Dans une société comme la nôtre où le pouvoir est encore en majorité détenu par les hommes, instaurer le partage des responsabilités au plus haut niveau de l'Etat [au gouvernement] n'était pas automatique", explique la ministre des Droits des femmes à Libération. Mais "il reste bien entendu des progrès à faire", reconnaît-elle, affirmant que "le gouvernement a une exigence d'exemplarité".

La porte-parole du gouvernement assure qu'elle ne relâchera pas la pression : "En tant que ministre des Droits des femmes, je veillerai à ce que la dynamique ne retombe pas, voire s'amplifie afin de combler les retards qui restent."

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