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Quatre points à retenir sur le premier gouvernement de l'ère Hollande

Respectant la parité, comptant de nombreux trentenaires, représentant différentes sensibilités de la gauche et du PS... FTVi vous dit tout du premier gouvernement du quinquennat. 

Article rédigé par Bastien Hugues
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 4min
François Hollande et jean-Marc Ayrault lors d'un déplacement à Saint-Nazaire (Loire-Atlantique), le 19 décembre 2011. (PATRICK KOVARIK / AFP)

Après plusieurs jours de suspense, François Hollande et Jean-Marc Ayrault, par la voix du secrétaire général de l'Elysée, ont dévoilé mercredi 16 mai la composition de leur tout premier gouvernement. Parfaitement paritaire, comptant de nombreux trentenaires, représentant différentes sensibilités de la gauche et du PS... FTVi vous dit ce qu'il faut en retenir.

• La promesse de la parité respectée

C'était un engagement pris dès le début de la campagne de François Hollande : pour la première fois de l'histoire de la République, le gouvernement - composé de 34 ministres - compte autant d'hommes que de femmes.

Un "détail" qui compte, dans la mesure où 76% des Français se disaient attachés, après l'élection de François Hollande, à ce que la parité soit respectée au sein du gouvernement, selon une enquête TNS Sofres. Mission accomplie.

• De nombreux jeunes et novices

Si la moyenne d'âge du gouvernement baisse sensiblement par rapport au dernier gouvernement Fillon (52,2 ans contre 53,2 ans), c'est surtout le nombre de trentenaires qui marque un renouvellement : le premier gouvernement Ayrault en compte sept, soit trois de plus que le dernier de Fillon. A 34 ans, Najat Vallaud-Belkacem en est la benjamine, mais aussi la porte-parole. 

Autre marque de renouvellement : vingt-neuf des trente-quatre ministres nommés mercredi n'ont jamais occupé de poste gouvernemental par le passé. Les cinq exceptions se nomment Laurent Fabius, Michel Sapin, Pierre Moscovici, Marylise Lebranchu et Jean-Yves Le Drian.

• Une synthèse entre différents courants du PS et sensibilités de la gauche

Si l'absence de Martine Aubry est évidemment notable, plusieurs personnalités qui la soutenaient lors de la primaire socialiste son en revanche de la partie : son conseiller politique François Lamy (Ville), le porte-parole du PS Benoît Hamon (Economie sociale et solidaire), la députée Marylise Lebranchu (Réforme de l'Etat, Décentralisation et Fonction publique), la députée Valérie Fourneyron (Sports et Jeunesse), le député Alain Vidalies (Relations avec le Parlement), la réalisatrice Yamina Benguigui (Français de l'étranger et Francophonie)...

Dans la même veine, François Hollande, chantre de la synthèse lorsqu'il était à la tête du PS, est parvenu à composer avec Jean-Marc Ayrault une équipe représentant diverses sensibilités du PS et de ses partenaires. Adversaires de François Hollande lors de la primaire socialiste, Manuel Valls (Intérieur) et Arnaud Montebourg (Redressement productif) font partie du gouvernement ; les Royalistes sont représentés par Delphine Batho (déléguée à la Justice), Najat Vallaud-Belkacem (Droits des femmes) et Dominique Bertinotti (Famille) ; les écologistes obtiennent deux ministères avec Cécile Duflot (Logement et Egalité des territoires) et Pascal Canfin (Développement) ; les Radicaux de gauche sont représentés par Christiane Taubira (garde des Sceaux) et Sylvia Pinel (Artisanat, Commerce et Tourisme)...

• Industrie, Affaires sociales, Education... Les grands pôles qui se démarquent

Dès décembre 2010, François Hollande assurait au Figaro Magazine vouloir faire de la jeunesse sa "première priorité", et du redressement productif sa "première exigence". Sans surprise, l'éducation et la jeunesse auront donc une place majeure au sein du gouvernement, avec pas moins de trois ministres : Vincent Peillon (Education), George Pau-Langevin (Réussite éducative), Valérie Fourneyron (Jeunesse et Education populaire).

Le ministère du Redressement productif, lui, remplacera le traditionnel ministère de l'Industrie, et aura Arnaud Montebourg à sa tête. Un ministère majeur pour celui qui prônait la démondialisation durant la primaire socialiste, et qui sera amené à travailler étroitement avec ses collègues Michel Sapin (Travail et Dialogue social), Pierre Moscovici (Economie et Finances), Fleur Pellerin (PME, Innovation et Economie numérique) et Sylvia Pinel (Commerce).

Enfin les Affaires sociales, pilotées par la ministre Marisol Touraine, auront également une place de choix au sein du gouvernement. La désormais ancienne députée comptera pas moins de trois ministres délégués à ses côtés : Michèle Delaunay (Personnes âgées et Dépendance), Marie-Arlette Carlotti (Handicap) et Dominique Bertinotti (Famille).

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