Dominique de Villepin plaide pour un plan de rigueur d'au moins vingt milliards d'euros
L'ancien Premier ministre a demandé au gouvernement d'adopter un plan de rigueur d'un montant de 20 milliards d'euros au moins afin de permettre à la France de "retrouver une position d'égalité avec l'Allemagne".
Invité de Radio France Politique dimanche, l'ex-Premier ministre Dominique de Villepin a plaidé pour que le gouvernement adopte un plan de rigueur d'un montant de 20 milliards d'euros au moins afin de permettre à la France de "retrouver une position d'égalité avec l'Allemagne".
"La France, avec un plan d'économies de 20 milliards, n'est pas regardée en Europe et dans le monde de la même façon parce que, tout à coup, non seulement nous avons à nouveau la tête hors de l'eau mais nous commençons à flotter", a jugé M. de Villepin sur "Radio France politique".
Tour de vis budgétaire
"Ne nous contentons pas de rustines (...), on va au-delà, on se met véritablement en position d'assainir notre économie et nos finances et on est capable de retrouver une position d'égalité avec l'Allemagne", a-t-il ajouté.
"Aujourd'hui, le décalage entre la France et l'Allemagne fait que l'Allemagne est dans une position de force (...). Il y a une réalité économique et financière, c'est que l'Europe est allemande, l'Europe vit à l'heure allemande", a déploré le fondateur du mouvement République solidaire, ajoutant : "Je souhaite que la France retrouve sa crédibilité".
"Un plan de rigueur juste, ce serait une façon de faire preuve de décision, de courage (...), de réparer un certain nombre de dégâts du début du quinquennat", a-t-il poursuivi, se prononçant notamment pour "une réforme en profondeur de la TVA" et une hausse de l'impôt sur les sociétés.
Lors de son intervention télévisée jeudi, Nicolas Sarkozy a annoncé une réduction de 1,75 à 1% de la prévision de croissance du gouvernement pour 2012 et, en conséquence, un nouveau tour de vis budgétaire destiné à dégager entre 6 à 8 milliards d'euros d'économies nouvelles dans le budget.
Candidat à l'élection présidentielle ?
Interrogé à nouveau sur son éventuelle candidature à la présidentielle, M. de Villepin a renvoyé sa décision "au tournant de l'année". "J'y répondrai le moment venu quand nous serons dans le temps de l'élection et ce temps n'est pas venu", a-t-il dit, "nous verrons en fonction de la situation".
L'ancien Premier ministre affirme avoir "commencé le travail" à propos des 500 signatures d'élus locaux nécessaires pour se présenter à l'élection présidentielle : "Nous sommes à l'ère du clic, tout va très vite aujourd'hui." Mais selon France Info, aucun maire n'a reçu de demande de parrainage de la part de l'ancien Premier ministre.
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