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Echange entre Copé et l'équipe Hollande sur la dette

Vendredi 30 mars, les chiffres du déficit de la France ont été rendus publiques. Ils sont meilleurs qu'attendus mais la dette continue de s'alourdir. UMP et PS polémiquent autour de ce paradoxe.
Article rédigé par Daïc Audouit
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Jean-François Copé (BERTRAND GUAY / AFP)

Vendredi 30 mars, les chiffres du déficit de la France ont été rendus publiques. Ils sont meilleurs qu'attendus mais la dette continue de s'alourdir. UMP et PS polémiquent autour de ce paradoxe.

A presque trois semaines du premier tour, Nicolas Sarkozy a évidemment été heureux d'annoncer les "bons" chiffres du déficit de la France. Celui-çi a été réduit davantage que prévu à 5, 2% du PIB. Ce chiffre est à relativiser, car la dette publique augment plus qu'attendue atteignant 1. 717,3 milliards d'euros, soit 85,8% du PIB.

Mauvaise nouvelle pour le PS

Aussitôt le pôle économique de l'équipe Hollande, à savoir Jérome Cahuzac et Michel Sapin, ont pointé le deuxième chiffre, s'empressant de dénoncer l'empressement de M. Sarkozy à se féliciter du premier.

"Rompant avec les règles qui s'imposent à tous, le président-candidat a cru bon d'annoncer avant l'Insee le chiffre du déficit budgétaire de 2011 et de s'en réjouir bruyamment. Une nouvelle fois, après les chiffres du chômage, M. Sarkozy cherche à transformer en bonne nouvelle ce qui en réalité est une mauvaise nouvelle", affirment dans un communiqué, les deux responsables socialistes.

"Le seul chiffre important annoncé par l'Insee, c'est celui qui fixe à 85,8% l'endettement de la France par rapport au PIB: dégradation bien supérieure aux prévisions officielles et qui va peser lourdement et durablement sur les finances de la France", concluent-ils.

Réplique de Copé

Jean-François Copé, patron de l'UMP est aussitôt monter au créneau jugeant que "François Hollande était mal placé pour donner des leçons à Nicolas Sarkozy".

"La gestion rigoureuse de la France contraste avec celle calamiteuse de la Corrèze (...). Encore une fois le contraste est saisissant entre Nicolas Sarkozy, qui tient ses engagements, et un François Hollande, qui a d'ores et déjà annoncé qu'avec lui, il ne faut pas espérer un retour à l'équilibre avant 2017 et encore... seulement si la France renoue avec une croissance miracle, auquel aucun expert ne croit", déclare-t-il dans un communiqué

"Ce laxisme financier n'a rien de surprenant venant de François Hollande, qui, malgré ses dénégations et ses esquives habituelles, ne peut nier son bilan calamiteux à la tête de la Corrèze", accuse-t-il.

Cet argument revient régulièrement sous la plume des mousquetaires de la cellule riposte de l'UMP. Il est à nuancer légèrement.

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