L'ancien Premier ministre Edouard Philippe annonce être "candidat à la prochaine élection présidentielle"

"Ce que je proposerai sera massif", annonce le maire du Havre mardi soir dans un entretien au "Point", sans définir de programme.
Article rédigé par franceinfo
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Le maire du Havre, Edouard Philippe, à Paris, le 25 août 2024. (DANIEL PIER / NURPHOTO / AFP)

"Les Français décideront." Edouard Philippe, maire du Havre (Seine-Maritime) et président du parti Horizons, annonce qu'il sera "candidat à la prochaine élection présidentielle", dans un entretien au Point, mardi 3 septembre.

L'ancien Premier ministre d'Emmanuel Macron ne précise pas encore son programme : "Je me prépare pour proposer des choses aux Français. Ce que je proposerai sera massif." Il se définit toujours comme un "homme de droite", tout en précisant : "Je ne cherche pas tous les matins à me demander quelle est mon étiquette. Je pense qu'en politique, si on se sent prisonnier de son étiquette, on ne va pas très loin."

Périls "démocratique", "budgétaire", de "l'immobilisme" et de "la sécurité"

Sur la situation politique actuelle, Edouard Philippe évoque quatre périls : "une forme de péril démocratique", ainsi qu'un "péril budgétaire (...) sous-estimé" : "Nous nous berçons d'illusions en pensant que nous allons pouvoir continuer à nous endetter parce que nous sommes un pays riche, stable et que tout le monde a confiance en nous." Il évoque également le risque de "l'immobilisme" qui fait oublier "les sujets importants" comme "l'éducation", "l'écologie" ou le logement, ainsi que le péril de "l'ordre public et la sécurité".

Au point de vue institutionnel, Edouard Philippe se dit "très attaché au scrutin majoritaire" et envisage même que seuls les deux candidats arrivés en tête au premier tour des législatives puissent se maintenir. "Et s'il fallait aller vers la proportionnelle, alors je ne la soutiendrais que si était rétablie la possibilité de cumuler un mandat exécutif local et le mandat parlementaire", ajoute l'ex-Premier ministre.

L'ex-Premier ministre se prononce également sur les discussions menées par Emmanuel Macron autour du nom du prochain locataire de Matignon. Il estime que "le bloc du NFP est plus restreint que le bloc central" et considère que "la droite doit s'engager", notamment car "en refusant de participer à ce bloc central, elle précipite l'ensemble vers la gauche". "Je soutiendrai tout Premier ministre choisi dans un espace politique qui va de la droite conservatrice à la social-démocratie (...) en construisant les compromis pour avancer", précise Edouard Philippe.

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