Education : Midi-Pyrénées à l'heure numérique
Ordinateurs en libre accès, intranet accessible aux élèves et aux enseignants, vidéo-projecteurs... Voilà plusieurs années que le numérique est une réalité dans les lycées.
Et ce n'est certainement que le début. Un rapport remis mi-février au ministre de l'Éducation Luc Chatel affirme que le développement du numérique à l'école est "un facteur de lutte contre l'échec scolaire et d'égalité des chances". (lire ci-contre)
Une réflexion qui s'appuie sur les expériences menées dans les quelques établissements français convertis au tout-numérique. A Saint-Gaudens, modeste commune de 11.000 habitants au cœur de la Haute-Garonne, les feutres et les craies ont disparu depuis cinq ans, remplacés par la tablette numérique et le tableau interactif. Des tableaux interactifs encore très rares dans les établissements scolaires de France. A peine un millier sont utilisés aujourd'hui.
Relier le lycée et le monde extérieur via Internet
À quelques dizaines de kilomètres de là, dans le Gers, le lycée Pardailhan d'Auch fait figure de "poisson-pilote" dans un autre domaine : l'ENT ou Environnement Numérique de Travail.
Il s'agit d'un site Internet sur lequel peuvent se connecter, depuis n'importe quel ordinateur, lycéens, enseignants, personnel administratif et parents d'élèves. Ils y retrouvent cahier de texte, emploi du temps, cours en ligne, corrigé des devoirs, schémas, exercices facultatifs...
Expérimenté depuis deux ans au lycée d'Auch, l'ENT devrait équiper d'ici 2011 tous les collèges et les lycées de Midi-Pyrénées. L'Ile-de-France ou encore l'Auvergne se sont lancées également il y a peu dans l'expérimentation de l'ENT.
Au fil des mois, l'outil devrait continuer à évoluer, intégrant de plus de plus de ressources pédagogiques, devenant une véritable plate-forme de travail collectif pour les élèves, permettant les échanges entre établissements.
Couplé aux tableaux interactifs et aux manuels numériques (en expérimentation dans quelques établissements français), l'ENT devrait aboutir à la création d'un véritable "cartable numérique". Un investissement financier considérable, à la fois de la part des régions et de l'Etat, alors que la tendance est plutôt à la réduction des effectifs dans l'enseignement. Plus de numérique, mais moins de professeurs ? Une équation pas vraiment du goût de certains enseignants.
Céline Asselot
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