EELV prêt pour la présidentielle
Lors de leur conseil fédéral, dimanche 18 décembre, les délégués d'Europe Écologie Les verts (EELV) ont validé leur projet pour la présidentielle et les candidats investis pour les législatives dans le cadre de l'accord avec le Parti socialiste.
A l'issue d'un débat à huis clos, les verts ont entériné dimanche en début d'après-midi, les grands axes de leur projet et les candidats qui défendront les couleurs écologistes lors des élections législatives des 10 et 17 juin prochains.
Les délégués EELV ont approuvé à 67% le nom de 58 candidats qui se présenteront sur les circonscriptions réservées par le PS. "Notre groupe à l'Assemblée nationale sera paritaire" entre hommes et femmes, a assuré Cécile Duflot lors d'un point presse estimant que désormais "nous sommes officiellement en campagne".
La campagne sur les rails
Après deux jours de discussions, le projet d'EELV a été formellement validé dimanche, entérinant les principales mesures du parti : la sortie du nucléaire en 2031, la VIe République ou la biodiversité, le droit à la retraite à 60 ans ou le principe d'une réduction du temps de travail vers les 32 heures.
Il servira de base pour le "contrat écologique pour la République" de la candidate d'EELV à la présidentielle, Eva Joly, qui sera lui présenté le 11 février prochain à Roubaix (Nord).
Une autre séquence s'ouvre désormais pour les écologistes. "Maintenant, il va falloir labourer le terrain et ne pas croire que c'est gagné" parce qu'on aura "le poing et la rose" sur nos affiches, a ainsi commenté un cadre écologiste.
Têtes d'affiche
Après le départ d'Yves Cochet au Parlement européen, les trois députés sortants, Noël Mamère (Gironde), François de Rugy (Loire-Atlantique) et Anny Poursinoff (Yvelines), ont été investis sans surprise ainsi que Cécile Duflot dans la 6e circonscription de Paris, et Philippe Meirieu à Lyon, où les socialistes locaux digèrent mal l'accord PS-EELV.
Dans la 10e circonscription de la capitale, l'élu parisien Denis Baupin a été préféré à Yves Contassot et à la trésorière du parti, Eva Sas, qui se retrouve, elle, dans l'Essonne. L'ex-PS, Lucile Schmid, sera bien candidate dans les Hauts-de-Seine et l'ex-PCF, Stéphane Gatignon, en Seine-Saint-Denis où leur présence fait aussi grincer des dents leurs anciens collègues.
En Seine-et-Marne, Jean-Marc Brûlé, ex-responsable aux élections chez les Verts, a également été investi ainsi que Jean-Louis Roumégas, ancien porte-parole des Verts, dans l'Hérault.
Enfin Sergio Coronado, directeur de communication d'Eva Joly, se présentera pour les Français de l'étranger.
Les circonscriptions en suspens
Les circonscriptions non réservées par le PS, sans véritable enjeu, feront l'objet d'un autre vote en janvier. Marie Bové, fille de José et membre du Bureau exécutif, ne devrait pas être investie à Bordeaux.
Dans les Bouches-du-Rhône, les militants EELV contestent le choix d'investir des proches du député socialiste Jean-Noël Guérini et refusent l'accord PS leur donnant trois circonscriptions difficiles. Une délégation parisienne PS-EELV doit se rendre sur place mi-janvier.
Enfin à Montreuil, la ville de Dominique Voynet, certains écologistes espèrent encore obtenir du PS un accord favorable.
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