Marine Tondelier officiellement candidate au poste de secrétaire nationale d'EELV

Elle espère "refonder" un parti qui "a trop souffert des individualismes". La conseillère municipale d'Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais) Marine Tondelier a déclaré sa candidature au poste de secrétaire nationale d'Europe Ecologie-Les Verts, dans une lettre transmise aux militants et à l'AFP, lundi 10 octobre. 

Cette proche des anciens secrétaires nationaux Cécile Duflot, David Cormand et Julien Bayou fait figure de favorite à la succession de ce dernier, qui a démissionné de son poste après des accusations de violences psychologiques formulées par son ex-compagne. Un congrès pour le remplacer était d'ores et déjà prévu pour décembre.

Dans son courrier, Marine Tondelier insiste sur la nécessité pour les écologistes d'être "collectifs", après une période marquée par la mise en cause télévisée de Julien Bayou par la députée Sandrine Rousseau. "Notre projet est radical. C'est quelque chose que nous avons en commun. Nous devons aussi être des radicaux du collectif, de l'éthique et de l'exemplarité, défend celle qui a notamment chapeauté l'organisation des "Journées d'été" du parti ces dernières années. Être aussi exigeants envers nous-même que nous le sommes avec les autres".

"Notre mouvement a trop souffert des individualismes"

Marine Tondelier insiste, en référence à la situation actuelle au sein d'EELV: "Je prendrai ma part de responsabilité à ce que notre mouvement soit un cadre militant accueillant, inclusif, serein, non violent, protecteur, sécurisant. Nous devons, chacun, nous interroger sur nos pratiques, et sur là où nous mettons notre temps".

"Notre mouvement a trop souffert des individualismes. De la twitterisation de la politique. De la recherche de la petite phrase ou de la polémique qui permet à une personne de passer le mur du son... pendant que le collectif va dans le mur tout court", poursuit-elle. 

Côté alliances, Marine Tondelier a estimé dans son texte de motion, complémentaire à sa déclaration de lundi, que la Nupes n'avait eu qu'un succès "relatif" lors des législatives, et a clamé : "Affirmons notre ambition de faire de l'écologie politique le moteur de l'unité."