Ecologie : "La croissance économique est désormais destructrice", assure Delphine Batho
Delphine Batho, ancienne ministre de l’Ecologie, députée, est candidate à la primaire de l’ensemble des écologistes, et est l’invitée des « 4 Vérités » de France 2, vendredi 16 juillet.
L’Union européenne a présenté un plan de réduction des émissions de CO2 de 55 % d’ici à 2030. "C’est un plan qui est totalement décalé par rapport à l’urgence dans laquelle nous sommes et qui cherche à concilier l’inconciliable. La croissance économique est désormais destructrice. Le plan de la Commission européenne cherche à concilier la croissance économique, qui veut dire une augmentation de la consommation d’énergie avec la lutte contre le réchauffement climatique, c’est incompatible", explique Delphine Batho, députée, ancienne ministre de l’Ecologie et candidate à la primaire de l’ensemble des écologistes, invitée des "4 Vérités" de France 2, vendredi 16 juillet.
"Une croissance infinie dans une planète qui est limitée, cela n’existe pas"
Pourquoi défendre la décroissance ? "Elle part des réalités scientifiques. C’est-à-dire qu’une croissance infinie dans une planète qui est limitée, cela n’existe pas. La décroissance c’est un changement de nos modes de vie que les Français pratiquent tous les jours : c’est le fait de consommer moins mais de consommer mieux, d’acheter des produits d’occasion, ou d’aller dans les brocantes ou les vide-greniers, de réduire la production de biens et de services et de vivre mieux", assure la députée.
Quelle est la solution de la décroissance pour les déplacements ? "Dans les villes, ce qui se développe aujourd’hui c’est le vélo. Dans le territoire rural dont je suis élu, ce n’est pas la solution. Donc la question n’est pas de dire : ‘demain matin il n’y a pas de voitures’, même s’il faut des véhicules beaucoup plus propres et beaucoup moins polluants. C’est d’avoir une conception de l’avenir de notre pays qui n’est plus basée sur un indicateur PIB qui ne veut rien dire du bien-être des gens mais sur des indicateurs de l’état de santé, du niveau d’éducation, de culture et de respect de la nature", conclut l’ancienne ministre de l’Ecologie.
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