Primaire écologiste : la défaite de Duflot, "une forme de suicide, un peu Temple Solaire" pour Placé
Cécile Duflot "paie surtout l'ingratitude des Verts", a déclaré sur France 2 Jean-Vincent Placé, qui a lui-même quitté EELV en 2015.
Ce qu'il faut savoir
Jean-Vincent Placé, secrétaire d'État chargé de la Réforme de l'État, dénonce jeudi 20 octobre "une forme de suicide, un peu Temple solaire" d'Europe Écologie-Les Verts (EELV), au lendemain de l'élimination de Cécile Duflot au premier tour de la primaire des écologistes pour 2017.
Le camouflet pour Cécile Duflot. Les eurodéputés Yannick Jadot et Michèle Rivasi se sont qualifiées mercredi pour le 2e tour de la primaire organisée par Europe Ecologie-Les Verts, deux personnalités peu connues du grand public qui ont éliminé la favorite, Cécile Duflot. Avec 35,61%, Yannick Jadot, 49 ans, fait la course en tête, devant Michèle Rivasi, 63 ans, qui recueille 30,16% des 12.343 votants. L'ancienne ministre et patronne des Verts, Cécile Duflot, 41 ans, subit un camouflet en n'arrivant qu'en troisième position (24,41%).
Jadot ne croit pas à un président écologiste en 2017. Pour Yannick Jadot, "personne ne croit aujourd'hui sérieusement que les écologistes peuvent gagner l'élection présidentielle de 2017". Soucieux de "ne pas construire la crédibilité de l'écologie politique sur un coup de bluff", il avait regretté de voir ses concurrentes "baratiner les Français".
Un écologiste consensuel qui veut rendre l'écologie "aimable". Inconnu du grand public, le député européen, 49 ans, est un personnage consensuel, adepte d'une écologie pragmatique. "Moi, ce que je veux, c'est redonner à l'écologie une image d'amabilité", expliquait fin septembre Yannick Jadot, inscrivant ses pas dans ceux de Nicolas Hulot, et semblant vouloir se démarquer de Cécile Duflot, jugée trop clivante ou clanique.