Affaire Benalla : après le rapport du Sénat, l'exécutif contre-attaque
Jeudi 21 février, Édouard Philippe a répondu à la commission d'enquête du Sénat, au lendemain de ses conclusions après sept mois d'enquête. Elle signait alors un rapport au vitriol et pointait de graves dysfonctionnements à l'Élysée.
Voici la contre-offensive de l'exécutif, jeudi 21 février, et c'est le Premier ministre lui-même qui monte en première ligne pour cibler le Sénat. Cette prise de parole inédite intervient au lendemain de la publication par la commission d'enquête du Sénat de son rapport sur l'affaire Benalla. Un document au vitriol qui dénonce "des erreurs et défaillances au plus haut sommet de l'État". Les sénateurs pointent également des "contradictions", des "omissions" et des "incohérences" dans les témoignages de trois hauts responsables de l'entourage du président. Parmi eux, Alexis Kohler, secrétaire général de l'Élysée et plus proche collaborateur d'Emmanuel Macron, et dont le Premier ministre prend nommément la défense jeudi matin.
"Le Premier ministre devrait balayer devant sa porte"
Une intervention du chef du gouvernement qui passe très mal chez les sénateurs de la commission d'enquête. "Il a même dit à un moment : 'Le Sénat m'a déçu'. Très honnêtement, le Parlement, et le Sénat en particulier, n'a pas à satisfaire ou à décevoir M. Édouard Philippe. Il a à faire son travail, ce que nous avons fait jusqu'au bout avec détermination. Je pense que le Premier ministre devrait balayer devant sa porte", a fustigé le sénateur socialiste Patrick Kanner, tandis que François Grosdidier, sénateur LR de Moselle, a estimé qu'Édouard Philippe "est dans la fuite en avant et dans le déni". Le bras de fer entre le Sénat et l'Élysée est donc bien parti pour se poursuivre.
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