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Affaire Benalla : face aux caméras, Emmanuel Macron accuse la presse "d'avoir dit beaucoup de bêtises"

Le chef de l'Etat a évoqué l'affaire Benalla pour la première fois devant les médias, en marge d'un déplacement dans les Hautes-Pyrénées.

Article rédigé par franceinfo
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Emmanuel Macron lors d'un déplacement à Montréal (Canada), le 7 juin 2018. (DAVID HIMBERT / HANS LUCAS / AFP)

Le chef de l'Etat s'est exprimé pour la première fois face à la presse pour évoquer l'affaire Alexandre Benalla. "Il a fait une faute. Il a été sanctionné", a réagi le président de la République, mercredi 25 juillet, en marge d'un déplacement à Bagnères-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées). "[La sanction] était à mes yeux proportionnée, sinon je leur aurais demandé [aux supérieurs de Benalla] d'en prendre une autre. Donc, c'est moi qui suis responsable de ça."

"Je suis fier de l'avoir embauché à l'Elysée, car je considère que c'était quelqu'un qui était dévoué et qu'il avait un parcours différent", a poursuivi Emmanuel Macron, tout en précisant que son ancien collaborateur avait "fait beaucoup de bonnes choses quand il était à l'Elysée". Le chef de l'Etat dit avoir "vécu comme une trahison" la "faute grave et réelle" d'Alexandre Benalla. "Il a ensuite repris son travail conformément à cette sanction. Quand il a fait une deuxième faute [le collaborateur a obtenu des images de vidéosurveillance auxquelles il ne devait pas avoir accès], il a ensuite été sanctionné plus durement, conformément à ce qui était prévu, par un licenciement."

La République exemplaire à laquelle je crois, ce n'est pas une République infaillible. Tout le monde fait des erreurs. Il faut simplement que la réponse soit proportionnée.

Emmanuel Macron

à BFMTV

"Les gens sont en train de considérer qu'il faut massacrer tout le monde dès qu'une erreur est faite." Emmanuel Macron s'en est également pris à la presse, l'accusant "d'avoir dit beaucoup de bêtises sur soi-disant des salaires, des avantages. Tout cela était faux." Visiblement agacé par l'affaire, il a tenté de faire retomber l'intérêt médiatique pour ce dossier. "Arrêtez de vous exciter comme ça sur cette affaire (...). La presse se trompe parfois, il faut qu'elle corrige."

"Il y a des gens, ils supportent mal la chaleur"

Plus largement, Emmanuel Macron a estimé que cette affaire n'intéressait pas les Français. "Les gens, est-ce qu'ils parlent de ça ?, a-t-il éludé sur CNews. Il y a des gens, ils supportent mal la chaleur et la fatigue. Il faut du calme." Le président a ensuite préféré évoquer "le quotidien de nos concitoyens" et "le travail du gouvernement", en défendant "une loi importante sur la formation professionnelle qui va être votée". Il a ensuite conclu : "Je suis avec les gens, on est heureux et tout va bien."

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