Affaire Benalla : face aux caméras, Emmanuel Macron accuse la presse "d'avoir dit beaucoup de bêtises"
Le chef de l'Etat a évoqué l'affaire Benalla pour la première fois devant les médias, en marge d'un déplacement dans les Hautes-Pyrénées.
Le chef de l'Etat s'est exprimé pour la première fois face à la presse pour évoquer l'affaire Alexandre Benalla. "Il a fait une faute. Il a été sanctionné", a réagi le président de la République, mercredi 25 juillet, en marge d'un déplacement à Bagnères-de-Bigorre (Hautes-Pyrénées). "[La sanction] était à mes yeux proportionnée, sinon je leur aurais demandé [aux supérieurs de Benalla] d'en prendre une autre. Donc, c'est moi qui suis responsable de ça."
Affaire Benalla: "Je suis fier de l'avoir embauché à l'Élysée", réagit Emmanuel Macron pic.twitter.com/ouogSn2CL8
— BFMTV (@BFMTV) 25 juillet 2018
"Je suis fier de l'avoir embauché à l'Elysée, car je considère que c'était quelqu'un qui était dévoué et qu'il avait un parcours différent", a poursuivi Emmanuel Macron, tout en précisant que son ancien collaborateur avait "fait beaucoup de bonnes choses quand il était à l'Elysée". Le chef de l'Etat dit avoir "vécu comme une trahison" la "faute grave et réelle" d'Alexandre Benalla. "Il a ensuite repris son travail conformément à cette sanction. Quand il a fait une deuxième faute [le collaborateur a obtenu des images de vidéosurveillance auxquelles il ne devait pas avoir accès], il a ensuite été sanctionné plus durement, conformément à ce qui était prévu, par un licenciement."
La République exemplaire à laquelle je crois, ce n'est pas une République infaillible. Tout le monde fait des erreurs. Il faut simplement que la réponse soit proportionnée.
Emmanuel Macronà BFMTV
"Les gens sont en train de considérer qu'il faut massacrer tout le monde dès qu'une erreur est faite." Emmanuel Macron s'en est également pris à la presse, l'accusant "d'avoir dit beaucoup de bêtises sur soi-disant des salaires, des avantages. Tout cela était faux." Visiblement agacé par l'affaire, il a tenté de faire retomber l'intérêt médiatique pour ce dossier. "Arrêtez de vous exciter comme ça sur cette affaire (...). La presse se trompe parfois, il faut qu'elle corrige."
Emmanuel Macron esquive une question concernant l'affaire #Benalla lors de son déplacement à Bagnères-de-Bigorre pic.twitter.com/nwvqUFpc9c
— CNEWS (@CNEWS) 25 juillet 2018
"Il y a des gens, ils supportent mal la chaleur"
Plus largement, Emmanuel Macron a estimé que cette affaire n'intéressait pas les Français. "Les gens, est-ce qu'ils parlent de ça ?, a-t-il éludé sur CNews. Il y a des gens, ils supportent mal la chaleur et la fatigue. Il faut du calme." Le président a ensuite préféré évoquer "le quotidien de nos concitoyens" et "le travail du gouvernement", en défendant "une loi importante sur la formation professionnelle qui va être votée". Il a ensuite conclu : "Je suis avec les gens, on est heureux et tout va bien."
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