Affaire Benalla : Gérard Larcher demande à Emmanuel Macron de "s'exprimer devant les Français"
Le président Les Républicains du Sénat a réagi à la première intervention du chef de l'Etat sur Alexandre Benalla, devant sa majorité. Il critique une prise de parole "dans l'entre-soi".
Il constate "un peu d'amateurisme et de panique" dans la gestion de l'affaire Benalla par l'Elysée. Le président Les Républicains du Sénat, Gérard Larcher, appelle Emmanuel Macron à "s'exprimer devant les Français", mercredi 25 juillet, au lendemain de la première prise de parole du chef de l'Etat sur son ancien collaborateur, devant les élus de sa majorité.
"J'aurais préféré qu'il s'adresse à la France et aux Français", a réagi Gérard Larcher. "Ce n'est pas devant les députés LREM, dans l'entre-soi, que le président de la République doit parler, mais devant les Français dont il tire sa légitimité", a-t-il défendu dans un entretien au Figaro.
Mutique depuis les débuts de l'affaire, Emmanuel Macron s'est exprimé sur l'affaire Benalla dans un cadre inattendu, mardi soir : un pot de fin de session parlementaire avec les élus de la majorité, à la Maison de l'Amérique latine, à Paris. "Le seul responsable de cette affaire, c'est moi, et moi seul", a-t-il déclaré, tout en fustigant une "République des fusibles" et "des haines".
"Je sens nos compatriotes un peu stupéfaits"
L'ancien maire et ministre est également revenu plus longuement sur les conséquences de cette affaire. Sommes-nous face à une affaire d'Etat ? "Il faut laisser travailler les commissions d'enquête parlementaires, c'est à la fin que nous pourrons en juger", répond Gérard Larcher.
Une chose est sûre : le mythe du nouveau monde s'est effondré, le symbole du Louvre vient de se fracasser sur la Contrescarpe.
Gérard Larcherau Figaro
"Nous voilà renvoyés, entre les appartements du quai Branly et le reste, aux années Mitterrand avec la même petite odeur de soufre", a-t-il poursuivi. "Je sens nos compatriotes un peu stupéfaits. Il faut que le gouvernement soit attentif."
Le président du Sénat estime aussi que cette affaire "montre la réalité du contre-pouvoir du Parlement". "Les députés de l'opposition, très divers, ont fait échec à cette idée 'circulez, il n'y a rien à voir', portée par la majorité, qui souhaitait continuer les débats sur la révision constitutionnelle comme si rien ne se passait", déclare-t-il, avant d'ajouter : "Cette histoire souligne également les limites d'un exercice un peu solitaire du pouvoir."
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