Affaire Benalla : l'exécutif ne digère pas les attaques du Sénat
Après que le Sénat a rendu mercredi 20 février ses conclusions sur l'affaire Benalla, le gouvernement a répondu jeudi par la voix d’Édouard Philippe, qui a rejeté les attaques des sénateurs, évoquant notamment le principe de la séparation des pouvoirs.
On savait depuis mercredi 20 février que l'exécutif préparait sa riposte, survenue jeudi matin. Ce n'est pas l'Élysée qui monte au front, mais Édouard Philippe. Comment faut-il l'interpréter ? "Édouard Philippe considère que c'est son rôle de monter au créneau, de protéger les institutions, de protéger l'Élysée, de protéger le président, comme il l'avait fait dès l'été dernier au moment où l'affaire Benalla a débuté", explique le journaliste de France 2 Jeff Wittenberg, en duplex depuis Matignon.
"Particulièrement gonflé"
"On considère aussi autour d'Édouard Philippe que ce qui a été dit au Sénat, c'est 'de la politique politicienne' et 'le non-respect de la séparation des pouvoirs', puisque le Sénat et le Parlement ont le droit de critiquer le Parlement, mais selon le Premier ministre, pas celui de s'immiscer dans les affaires de l'Élysée. C'est d'autant plus choquant vu d'ici qu'il y a à la manœuvre un certain Philippe Bas, qui est aujourd'hui sénateur LR, mais qui était autrefois secrétaire général de l'Élysée. Édouard Philippe et son entourage trouvent cela 'particulièrement gonflé', c'est vous dire l'ambiance qui règne entre les différentes institutions", conclut Jeff Wittenberg.
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