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Détention de Vincent Crase : "Nous avons fait appel", informe son avocat, qui dénonce des pièces obtenues "frauduleusement"

L'avocat de Vincent Crase, Christian Saint-Palais, réagissait sur franceinfo au placement en garde à vue de son client et d'Alexandre Benalla par le juge des libertés et de la détention pour non-respect de leur contrôle judiciaire.

Article rédigé par franceinfo
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Christian Saint-Palais et son client, Vincent Crase. (GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP)

"Nous avons d’ores et déjà hier soir interjeté appel contre cette décision, et régularisé un référé liberté, ce qui veut dire que le président de la chambre de l’instruction examinera dans les tous prochains jours cette demande de mise en liberté", informe mercredi 20 février sur franceinfo ce mercredi Christian Saint-Palais, l'avocat de Vincent Crase. Ce dernier et Alexandre Benalla ont été placés en détention provisoire mardi soir par le juge des libertés et de la détention pour cause de non-respect de leur contrôle judiciaire.

Je ne suis pas tout a fait étonné mais je suis quand même très déçu que la justice soit allée jusque-là. Je considère que la détention provisoire n’était pas nécessaire, et je suis sûr que tous les juristes qui connaissent un peu le fonctionnement judiciaire s’accorderont sur cela.

Christian Saint-Palais

à franceinfo

Me Saint-Palais assure que les pièces qui ont été versées par Mediapart "ont été forcément obtenues illégalement, frauduleusement" : "C’est une vraie préoccupation qui doit naître chez nous : que des hommes puissent être incarcérés sur des pièces illégales, dont on ne sait rien quant à l’origine, l’authenticité et l’intégrité", déplore l'avocat. "Ces pièces ne peuvent pas permettre d’établir la violation du contrôle judiciaire et je dis qu’en tout état de cause, une rencontre qui aurait eu lieu il y a sept mois ne méritait pas d’être sanctionnée aujourd’hui par la détention provisoire."

"Crase n’a pas menti"

L'avocat développe ses doutes quant à la véracité des pièces : "Personne ne sait si ce ne sont pas des services de renseignement qui avaient placé un micro quelque part, qui ont fait un montage de leur voix, personne ne le sait, assure Christian Saint-Place. Des enquêtes ont débuté sur ces bandes, elles ne sont pas terminées, et rien n’a été exclu par les techniciens qui sont en train d’étudier ces bandes." "Ils n’ont même pas pu affirmer de manière certaine aujourd’hui que les voix de Benalla et de Crase étaient identifiables sur l’intégralité des enregistrements", poursuit l'avocat.

"Crase s’est plié aux règles de la loi, et il n’a pas menti, sous serment, devant la commission des lois", martele Me Saint-Palais, alors que la commission des Lois du Sénat va dévoiler aujourd'hui son rapport d'enquête sur Alexandre Benalla.

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