Alexandre Benalla accepte finalement de se rendre devant la commission d'enquête du Sénat
L'ancien chargé de mission de l'Élysée avait pourtant affirmé le contraire un peu plus tôt dans la journée du 11 septembre.
Alexandre Benalla accepte finalement de se présenter, s'il est convoqué, devant la commission d'enquête du Sénat sur les violences du 1er mai à Paris. Plus tôt dans la journée, Alexandre Benalla avait affirmé à franceinfo qu'il ne se rendrait pas à une convocation devant les parlementaires avant la fin de l'information judiciaire qui le vise. Joint par France Inter dans la soirée, il s'explique sur cette volte-face et livre une violente charge contre les sénateurs de la commission d'enquête.
Dans un communiqué transmis à l'AFP et à plusieurs autres médias, l'ex-chargé de mission d'Emmanuel Macron avait expliqué son revirement. "Afin d’éviter les poursuites judiciaires dont on me menace, je vais être contraint me rendre devant cette commission si une convocation officielle m'est adressée", déclarait-t-il. Alexandre Benalla a précisé aussi les limites qu'il compte donner à ses interventions. "Toutefois, je ne pourrai répondre à aucune question concernant les faits dont la justice est saisie, a-t-il ajouté. Je ne pourrai pas non plus répondre aux questions dont la réponse supposerait de violer le secret de la défense nationale ou le secret professionnel."
"Il va falloir qu'il comprenne"
Alexandre Benalla "n'a pas à décider lui-même s'il doit venir ou ne pas venir", avait déclaré mardi après-midi sur franceinfo le président de la commission des Lois du Sénat Philippe Bas. "Il va falloir qu'il comprenne, cela ne lui a peut-être pas été dit clairement. Nous ne manquerons pas de le lui faire savoir". L'ancien chargé de mission de l'Élysée devrait être convoqué "la semaine prochaine", selon Jean-Pierre Sueur, vice-président de la commission des Lois.
Sur Twitter, la sénatrice écologiste Esther Benbassa a réagi au revirement d'Alexandre Benalla.
Alexandre #Benalla se présentera finalement devant nous au @Senat. Mais il entend bien faire la loi à la Commission des lois. Secret professionnel et secret défense sont déjà invoqués. Il viendra... pour se taire. Il ne connaît pas les sénateurs (et les sénatrices), cet homme-là.
— Esther Benbassa (@EstherBenbassa) September 11, 2018
Alexandre Benalla est mis en examen pour violences en réunion, détournement d'images issues d'un système de vidéo-protection et pour violation du secret professionnel, après la révélation par le journal Le Monde, le 18 juillet dernier, d'une vidéo le montrant en train de frapper des manifestants sur la place de la Contrescarpe à Paris, le 1er mai, alors qu'il portait un casque de CRS.
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