Alexandre Benalla n'avait "aucune autorisation de la préfecture de police", affirme un haut-gradé
Alain Gibelin, directeur de l'ordre public de la préfecture de police de Paris, était auditionné par la commission d'enquête de l'Assemblée nationale.
Alexandre Benalla n'avait "aucune autorisation" pour participer à la manifestation du 1er mai en tant qu'"observateur", a déclaré le directeur de l'ordre public de la préfecture de police de Paris (DOPC), Alain Gibelin, lors d'une audition par la commission d'enquête de l'Assemblée nationale, lundi 23 juillet.
Ce haut-gradé, chargé notamment de la gestion des opérations de maintien de l'ordre lors des grandes manifestations, contredit donc la version du porte-parole de l'Elysée, Bruno Roger-Petit, qui avait affirmé, jeudi 19 juillet, qu'Alexandre Benalla bénéficiait d'une autorisation en tant qu'"observateur". L'ancien "monsieur sécurité" d'Emmanuel Macron, lui, assure avoir été "invité" par la préfecture de police de Paris, dans un communiqué de ses avocats.
"Un interlocuteur crédible en apparence"
Mais Alain Gibelin a expliqué que cette invitation avait été accordée par le contrôleur général Laurent Simonin, sans en référer à sa hiérarchie. Ce dernier est l'un des trois cadres de la police soupçonnés d'avoir transmis à Alexandre Benalla des images de vidéosurveillance tournées au moment des faits et qui ont été mis en examen dimanche pour "violation du secret professionnel" et "détournement d'images issues d'un système de vidéoprotection".
Alexandre Benalla se prévalait "sur ses cartes de visite" de la "qualité de chef-adjoint du chef de cabinet" d'Emmanuel Macron et était "un interlocuteur régulier" et "tout à fait crédible en apparence", a souligné Alain Gibelin, tout en rappelant que le prédécesseur d'Alexandre Benalla sous le quinquennat de François Hollande avait le même titre.
Le haut-gradé a confirmé les propos tenus plus tôt devant cette même commission par le préfet de police Michel Delpuech qui avait présenté Alexandre Benalla comme un "interlocuteur connu" tandis que Gérard Collomb avait assuré ne pas connaître la fonction du chargé de mission.
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