Coffres-forts d'Alexandre Benalla : la justice prononce un non-lieu six ans après

Ce volet de l'affaire Benalla, ouvert en février 2019, avait alimenté des soupçons de manœuvres pour tromper la justice.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Alexandre Benalla arrive au palais de justice de Paris, le 9 juin 2023. (CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP)

C'est l'un des volets les plus mystérieux de la retentissante affaire Alexandre Benalla : la justice a rendu, le 27 juin, un non-lieu dans l'affaire des coffres-forts de l'ancien chargé de mission de l'Elysée, a confirmé vendredi 30 août le parquet de Paris, sollicité par l'AFP.

"Il ne résultait pas de l'information judiciaire de charge suffisante contre quiconque d'avoir commis le délit de soustraction de document ou d'objet concernant un crime ou un délit en vue de faire obstacle à la manifestation de la vérité", précise le parquet.

L'un des coffres-forts appartenant à Alexandre Benalla, qu'il utilisait notamment pour stocker ses armes, n'était plus dans son appartement lors d'une perquisition menée en juillet 2018, au début du scandale qui lui a valu une condamnation définitive à un an de prison ferme pour des violences commises le 1er-Mai de cette même année.

"Ce dénouement était inéluctable"

La justice avait ouvert, en février 2019, une enquête préliminaire pour "entrave à la manifestation de la vérité". "Le contenu des coffres déplacés du domicile d'Alexandre Benalla, susceptibles de contenir des éléments de preuve dans le cadre des enquêtes ouvertes à son encontre, n'a pu être établi avec certitude", explique le parquet de Paris pour justifier le non-lieu.

"Ce dénouement était inéluctable en droit comme en fait. Il était en effet absurde de poursuivre Alexandre Benalla pour le contenu imaginaire d'un coffre", a réagi son avocate, Jacqueline Laffont.

Après sa condamnation pour des violences, Alexandre Benalla reste visé par deux enquêtes en France : l'une porte sur son rôle dans la signature de contrats avec des oligarques russes alors qu'il était en poste à l'Elysée, l'autre sur des soupçons de "faux témoignage" devant la commission d'enquête du Sénat.

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