Conférence annulée, Sénat boycotté... La majorité proteste après la saisine de la justice dans l'affaire Benalla
Chacun à leur manière, des membres de l'exécutif et de la majorité ont fait part de leur désapprobation après la décision du Sénat de saisir la justice.
Déjà très fraîches, les relations entre le Sénat et l'Elysée ont viré au froid polaire, jeudi 21 mars, après la décision de la Haute Assemblée de transmettre à la justice les cas de trois proches d'Emmanuel Macron entendus dans l'affaire Benalla. Franceinfo passe en revue les démonstrations de colère de la part de l'exécutif et de la majorité.
Edouard Philippe boycotte une séance au Sénat
Le Premier ministre, Edouard Philippe, ne s'est pas rendu à la séance des questions au gouvernement au Sénat. Selon l'un de ses conseillers, cité par l'AFP, il a volontairement "décidé de ne pas y aller" et s'est entretenu avec le président du Sénat, Gérard Larcher, "pour lui en donner les raisons". Joint par franceinfo, Matignon a confirmé un "lien" entre l'absence du chef du gouvernement et la décision du bureau du Sénat de transmettre à la justice les cas de trois hauts responsables de l'Elysée.
Richard Ferrand annule une conférence
Le président de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand, a décidé de "ne plus participer" à une conférence commune avec son homologue du Sénat, le républicain Gérard Larcher. Pour lui, l'annulation de cet événement, prévu vendredi à Lille, est une forme de protestation contre l'utilisation des "fonctions de contrôle parlementaire à des fins politiciennes" par le bureau du Sénat.
Benjamin Griveaux critique cette décision
Le porte-parole du gouvernement a estimé qu'"une partie" du Sénat s'était "mue en tribunal politique". "Ni en fait, ni en droit, rien n'est fondé dans la décision qui a été prise ce matin", a-t-il affirmé. "C'est politiquement bas et c'est moralement très grave", a-t-il ajouté.
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