Affaire Benalla : suivez l'audition du colonel Lionel Lavergne
Les auditions sont finies à l'Assemblée nationale, mais la commission d'enquête du Sénat a pris le relais depuis 10h30 lundi.
Ce qu'il faut savoir
L'exécutif affronte sa troisième semaine de turbulences liées à l'affaire Benalla. La commission d'enquête du Sénat doit entendre, lundi 30 juillet, de nouveaux protagonistes du dossier. Après le préfet des Hauts-de-France Michel Lalande, Jean-Marie Girier, chef de cabinet du ministre de l'Intérieur, et le directeur de cabinet de Gérard Collomb, Stéphane Fratacci, le colonel Lionel Lavergne doit à son tour répondre aux questions des enquêteurs.
"Rien à voir avec les questions de sécurité". Le préfet des Hauts-de-France Michel Lalande a été le premier des cinq interlocuteurs interrogés. Son audition avait pour but d'éclairer les sénateurs sur la place d'Alexandre Benalla dans l'organisation des déplacements du président de la République. Selon lui, "le rôle qui a été le sien était un rôle qui n'avait absolument rien à voir avec les questions de sécurité", mais plutôt un rôle d'organisation, "à sa place de conseiller technique". "Il n'a participé à aucune réunion organisée autour de la question de la sécurité", assure-t-il.
Cinq auditions dans la journée. Les sénateurs de la commission des lois doivent interroger le colonel Lionel Lavergne (à 17h30), le chef du groupe de sécurité de la présidence de la République. Mardi, ce sera au tour de Christophe Castaner, délégué général de LREM.
Alexandre Benalla prêt à être entendu. L'ancien chargé de mission de l'Elysée a affirmé avoir "plutôt envie" d'aller donner des "explications" aux commissions d'enquête parlementaires, dans le JDD. Sur franceinfo, le sénateur LR François-Noël Buffet explique qu'il est "théoriquement" possible de l'entendre "sur le fonctionnement du dispositif de sécurité de l'Elysée". La commission d'enquête du Sénat ne l'a cependant pas inscrit à son programme d'auditions pour l'instant.
La commission d'enquête de l'Assemblée nationale a clos ses travaux. "Nous avons auditionné plusieurs personnalités venues des cabinets et de l'administration et déduit qu'il n'y a pas besoin de plus d'enquête à l'Elysée", a justifié la présidente de la commission, Yaël Braun-Pivet. En revanche, deux motions de censure contre le gouvernement, l'une portée par Les Républicains, l'autre par les trois groupes de gauche (socialistes, communistes, Insoumis), seront examinées mardi à l'Assemblée nationale.
Ce sera sans le PS. Les députés socialistes, qui défendront mardi une motion de censure commune LFI-PCF-PS du gouvernement, ne joindront pas leurs "voix" à une motion déposée en parallèle par Les Républicains. "Habituellement, une motion de censure sert à faire tomber un gouvernement et à le remplacer par une majorité alternative, et il n'est pas question pour nous de constituer une majorité avec Les Républicains", a annoncé le Premier secrétaire du parti Olivier Faure sur franceinfo.