Affaire Benalla : Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement, dénonce un "tribunal politique"
Le chef de file de La France insoumise estime que "Macron sait tout" de l'affaire Benalla. "Un coup politique", répond Benjamin Griveaux, qui dénonce un "tribunal politique" et estime que les institutions fonctionnent bien.
Ce qu'il faut savoir
Après le ministre de l'Intérieur, Gérard Collomb, interrogé sur l'affaire Alexandre Benalla pendant 2h30, le préfet de police de Paris, Michel Delpuech, a été auditionné par la commission d'enquête de l'Assemblée nationale. Alain Gibelin, directeur de l'ordre public et de la circulation à la préfecture de police de Paris, doit être auditionné, lundi soir à 21 heures. Benjamin Griveaux, porte-parole du gouvernement, dénonce pour sa part un "tribunal politique" sur LCI.
Gérard Collomb auditionné pendant 2h30. Lundi matin, le ministre de l'Intérieur a répondu, dans une ambiance agitée, aux questions des parlementaires. Il a expliqué avoir été informé des agissements d'Alexandre Benalla dès le 2 mai, mais il considère qu'il n'avait pas à saisir le procureur ou l'IGPN. Gérard Collomb doit encore être auditionné au Sénat, mardi.
>> Ce qu'il faut retenir de l'audition de Gérard Collomb
Michel Delpuech dénonce un "copinage malsain". Alors que sa position a été très fragilisée par Gérard Collomb, le haut fonctionnaire a répondu pendant deux heures et demie aux questions des députés, assurant qu'il ne "savai[t] rien" de la présence d'Alexandre Benalla aux côtés des forces de l'ordre lors des manifestations du 1er-Mai à Paris. Il a dénoncé "des dérives personnelles condamnables sur fond de copinage malsain".
>> Ce qu'il faut retenir de l'audition du préfet de police de Paris
Les avocats d'Alexandre Benalla justifient son intervention. Les avocats du collaborateur d'Emmanuel Macron défendent une "initiative personnelle" de leur client, pour "prêter main forte" aux policiers. Ils estiment que l'affaire est destinée à "porter atteinte à la présidence de la République dans des conditions qui défient l'entendement".
Mélenchon et Hamon demande l'audition du chef de l'Etat. Jean-Luc Mélenchon et Benoît Hamon ont demandé que le président de la République soit à son tour convoqué par cette commission. "#Macron sait tout. Il doit être auditionné", a tweeté le chef de file des députés "insoumis", tandis que l'ancien candidat à la présidentielle Benoît Hamon a publié une vidéo où il demande que soit convoqué Emmanuel Macron, "parce que c'est bien autour de lui que tout se joue". "Aucun article de la Constitution n’interdit" la convocation du chef de l'État par la commission d'enquête parlementaire, explique à franceinfo Dominique Rousseau, professeur de droit public à l’université Panthéon-Sorbonne.
L'Assemblée paralysée, la révision constitutionnelle reportée. L'affaire Benalla a plongé l'exécutif dans une crise politique inédite depuis l'élection d'Emmanuel Macron. Au Palais-Bourbon, la fin de l'examen du projet de révision constitutionnelle a été reporté à la rentrée.