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Libération d'Alexandre Benalla : son avocate salue "une décision juste"

Maître Jacqueline Laffont a dénoncé, mardi sur franceinfo, des "pressions médiatiques" qui ont conduit, selon elle, à l'incarcération de son client.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Alexandre Benalla devant la Commission d'enquête du Sénat le 19 septembre 2018. (BERTRAND GUAY / AFP)

Alexandre Benalla et Vincent Crase ont été remis en liberté mardi 26 février après une semaine de détention pour ne pas avoir respecté le contrôle judiciaire qui leur interdisait d'entrer en contact, dans l'enquête sur les violences du 1er mai 2018. Maître Jacqueline Laffont, avocate d'Alexandre Benalla, se dit satisfaite "parce qu'une décision juste a été rendue".

"Je pense que ce qui était en cause" dans cette affaire, rappelle maître Laffont, "c'était des pressions médiatiques que je trouve intolérables, une pression probablement de l'opinion publique, une espèce de fébrilité autour de cette convocation, sur le fondement d'enregistrements dont l'illicité était dénoncée par le parquet lui-même, qui avait déposé une plainte. Je trouve qu'il y a eu une précipitation et que, en toute hypothèse, cette incarcération d'Alexandre Benalla était complètement injustifiée."

"Il n'aurait jamais dû faire un jour de détention"

Maître Laffont dénonce à nouveau "une justice qui utilise des matériaux aussi indignes que des enregistrements dont nous ne connaissons pas l'auteur, dont nous ne connaissons pas les circonstances, sans attendre un rapport de la police scientifique et technique, qui est en train de regarder si ces enregistrements sont intègres, s'ils n'ont pas été trafiqués, s'ils n'ont pas été montés".

Maître Laffont rappelle que "nous avons une jurisprudence en France, qui est celle de la Cour de cassation, qui vient dire que des preuves pénales peuvent être acceptées lorsque des enregistrements sont le fait de personnes privées, même s'ils ont été faits de manière illicite. En revanche, c'est tout à fait impossible lorsque les enregistrements illicites sont le fait d'une autorité publique ou avec l'aide d'une autorité publique. Cette question-là n'a pas été tranchée et je ne comprends pas pourquoi le parquet s'est précipité à ce point et pourquoi trois juges d'instruction ont décidé de saisir un juge des libertés. (...) La cour d'appel a, Dieu merci, fait droit à la demande qui était la nôtre de remettre en liberté monsieur Alexandre Benalla qui n'aurait jamais dû faire un jour de détention."

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