Passeports de Benalla : un député LR demande des poursuites contre Le Drian devant la Cour de justice de la République
Guillaume Larrivé reproche à Jean-Yves Le Drian d'avoir délivré deux passeports diplomatiques à Alexandre Benalla et de ne pas les avoir désactivés après son licenciement par l'Elysée en juillet.
C'est un autre volet dans l'affaire Benalla. Le député LR Guillaume Larrivé a demandé, dimanche 30 décembre, que le ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, soit poursuivi devant la Cour de justice de la République (CJR) dans l'affaire des passeports diplomatiques délivrés à l'ex-conseiller de l'Elysée Alexandre Benalla.
L'élu de l'Yonne, qui était corapporteur de la commission d'enquête de l'Assemblée nationale sur l'affaire Benalla, a saisi le procureur général près la Cour de cassation, François Molins, qui assure le rôle du ministère public auprès de la Cour de justice de la République, seule juridiction compétente pour poursuivre un ministre de faits accomplis dans l'exercice de ses fonctions.
La requête est en cours d'analyse
Guillaume Larrivé reproche à Jean-Yves Le Drian d'avoir délivré deux passeports diplomatiques à Alexandre Benalla et de ne pas les avoir désactivés après son licenciement par l'Elysée en juillet.
"En délivrant le 24 mai 2018 un passeport diplomatique à M. Alexandre Benalla et, au surplus, en ne procédant pas aux diligences permettant l'annulation effective de ce passeport et de celui qui lui avait été précédemment délivré, le ministre des Affaires étrangères semble avoir commis des illégalités constitutives du délit réprimé par l'article 441-5 du Code pénal", écrit Guillaume Larrivé dans un courrier à François Molins daté de dimanche, cité par Le JDD et confirmé à l'AFP par l'auteur. L'élu demande la "mise en mouvement de l'action publique à l'encontre" de Jean-Yves Le Drian devant la CJR.
Le procureur général près la Cour de cassation a confirmé à l'AFP avoir été saisi par le député. Cette requête est en cours d'analyse, pour une éventuelle saisine de la commission d'instruction de la CJR, a-t-on précisé.
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