Perquisition à Mediapart : "Il n'y a pas d'instrumentalisation de la justice", affirme Nicole Belloubet
La rédaction du média d'investigation a "refusé la perquisition" de la police dans ses locaux, lundi. Les journalistes estiment que cette enquête est "susceptible d'atteindre le secret des sources".
"Je suis attachée au principe de la liberté de la presse." Nicole Belloubet a démenti, mardi 5 février, la moindre instrumentalisation de la justice à des fins politiques, au lendemain de la perquisition avortée des locaux de Mediapart, dans le cadre de l'affaire Benalla. "Je n'utilise pas la justice à des fins personnelles (...). Le respect de la loi m'interdit de donner quelconque instruction [à un parquet] en matière individuelle. Je suis également attachée à ce que notre justice puisse travailler dans la sérénité et ne fasse pas de manière systématique l'objet de dénigrements, comme vous le faites de manière permanente", a-t-elle ajouté, après avoir été interpellée par le député La France insoumise Ugo Bernalicis.
La ministre a par ailleurs lancé aux députés de La France insoumise une pique sur leur soutien au régime vénézuélien. "C'est la conception de la justice que porte ce gouvernement et monsieur le député, ne vous en déplaise, Paris n'est pas Caracas."
Tentative de perquisition à @Mediapart : "Non il n'y a pas d'instrumentalisation de la justice. Je n'utilise pas la justice à des fins personnelles. (…) Et Monsieur le député, ne vous en déplaise, Paris n’est pas Caracas !", répond @NBelloubet.#DirectAN #Venezuela pic.twitter.com/vYIfsbPkKc
— LCP (@LCP) 5 février 2019
Dans sa question à la ministre, Ugo Bernalicis dénonçait "l'instrumentalisation politique du parquet" et "la justice jupitérienne", évoquant par ailleurs la "panique" de l'exécutif dans l'affaire Benalla.
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