: Vidéo Alexandre Benalla a "un sentiment d'impunité hallucinant", estime le journaliste Fabrice Arfi
Le journaliste, coauteur d'une nouvelle enquête sur l'ex-chargé de mission à l'Elysée publiée sur Mediapart, était l'invité de "C à vous", jeudi sur France 5.
Il évoque des enregistrements qui sont "le substrat même du sentiment d’impunité". Le journaliste de Mediapart Fabrice Arfi était l'invité de l'émission "C à vous", sur France 5, jeudi 31 janvier. L'occasion, pour le reporter, de revenir sur une nouvelle enquête qu'il a cosignée pour le site, au sujet de l'ancien chargé de mission à l'Elysée Alexandre Benalla.
Dans cette longue enquête, Mediapart révèle des enregistrements sonores d'une rencontre entre Alexandre Benalla et Vincent Crase, l'ancien chargé de sécurité de La République en marche. Les deux hommes se sont rencontrés le 26 juillet 2018, soit quatre jours après leur mise en examen entre autres pour "violences en réunion". Alexandre Benalla et Vincent Crase ont été filmés en train d'interpeller violemment un couple de manifestants, le 1er mai à Paris. Leur rencontre du 26 juillet est ainsi illégale, car elle enfreint leur contrôle judiciaire.
"Il prend avec légèreté les faits qui lui sont reprochés"
Pour Fabrice Arfi, ces enregistrements sont avant tout révélateurs d'"un sentiment d’impunité hallucinant d’Alexandre Benalla". Ce dernier, selon le journaliste, "prend avec une légèreté confondante les faits qui lui sont reprochés pour le 1er mai". "Les deux hommes vont quand même discuter d’aller discrètement dans les locaux de la République en marche pour faire le ménage, s’il devait y avoir une perquisition de la police", évoque ainsi Fabrice Arfi.
Dans cette discussion avec Vincent Crase, Alexandre Benalla affirme également qu'il a tout le soutien du chef de l'Etat, Emmanuel Macron. Il cite ainsi un texto du président, qui lui aurait écrit : "Tu vas les bouffer. Tu es plus fort qu'eux, c’est pour ça que je t'avais auprès de moi." Interrogé sur ces enregistrements, Fabrice Arfi assure qu'ils remettent clairement en cause la position de l'Elysée. "Le président de la République a dit qu’il n’avait plus eu de relations (avec Alexandre Benalla)", rappelle-t-il. "On voit bien, à la faveur de ce qui est dit là (...) que ce qui en ressort vient percuter les déclarations de l’Elysée."
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