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Vidéo "Je ne peux pas répondre" : quand Alexandre Benalla esquive les questions des sénateurs sur ses passeports

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Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions

Nous avons compilé ses réponses en vidéo.

C'était un véritable bras de fer. Alexandre Benalla a refusé obstinément lundi 21 janvier de répondre aux questions de la commission d'enquête sénatoriale sur l'attribution de ses passeports diplomatiques, au motif qu'elles relevaient de l'information judiciaire ouverte vendredi. "Les conditions d'attribution, de détention et d'obtention, ainsi que de restitution de ce passeport concernent l'information judiciaire en cours", a affirmé Alexandre Benalla. "Je ne répondrai pas à ces questions devant votre commission, j'en suis désolé", a-t-il ajouté.

Il s'est ainsi attiré les remontrances du président de la commission, Philippe Bas"Vous êtes obligé de répondre, lui a-t-il signifié. Elles concernent le fonctionnement de l'Etat et non pas des fautes que vous auriez pu commettre et elles ne sont donc pas reliées à cette information judiciaire."

"Vous avez une conception singulière du respect des institutions"

L'ancien chargé de mission de l'Elysée a réitéré à plusieurs reprises ce refus, malgré l'insistance du président de la commission. "Je respecte le cadre qui m'a été conseillé par mon avocate de ne pas faire d'auto-incrimination. Dès lors que vous êtes mis en cause par la justice, toutes les déclarations que je peux faire devant vous sous serment peuvent être retenues contre moi par la justice ultérieurement", a ajouté Alexandre Benalla, se disant "très respectueux des institutions" et en conséquence souhaitant réserver ses réponses aux juges.

"Vous avez une conception singulière du respect des institutions", a commenté Philippe Bas, prenant acte de "l'obstination" d'Alexandre Benalla "à ne pas répondre aux questions des sénateurs". "Ces passeports ont été délivrés normalement", a fini par lâcher Alexandre Benalla, alors que la commission estimait que son silence pouvait laisser penser que la question le gênait.

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