Guerre d'Algérie : Emmanuel Macron reconnaît que le dirigeant du FLN Larbi Ben M'hidi a été "assassiné par des militaires français"

"La reconnaissance de cet assassinat atteste que le travail de vérité historique, que le président de la République a initié avec le président Abdelmadjid Tebboune, se poursuivra", précise vendredi le communiqué de l'Elysée.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le président Emmanuel Macron lors d'un discours à l'Elysée, le 25 octobre 2024. (LOUISE DELMOTTE / AFP)

Un nouveau geste de réconciliation. Le président français Emmanuel Macron a reconnu vendredi 1er novembre que le dirigeant du Front de libération nationale (FLN) Larbi Ben M'hidi a été "assassiné [en 1957] par des militaires français placés sous le commandement du général Aussaresses". Cette déclaration survient à l'occasion du 70e anniversaire de l'insurrection du 1er novembre 1954, qui a ouvert la guerre d'Algérie.

Né en 1923 près d'Aïn M'lila, Larbi Ben M'hidi était le responsable de la "zone autonome d'Alger depuis 1956", pendant "la bataille d'Alger", rappelle le communiqué. Au début des années 2000, le général Paul Aussaresses avait avoué l'assassinat, démentant la version officielle qui avait maquillé son décès en tentative de suicide. "Comme le président de la République l'a déjà reconnu pour Maurice Audin et Ali Boumendjel, cette répression s'accompagna de la mise en place d'un système hors la société des droits de l'homme et du citoyen, rendu possible par le vote des 'pouvoirs spéciaux' au Parlement", ajoute l'Elysée.

"Aboutir à la constitution d'une mémoire apaisée"

"La reconnaissance de cet assassinat atteste que le travail de vérité historique, que le président de la République a initié avec le président Abdelmadjid Tebboune se poursuivra", peut-on encore lire dans leur communiqué. Le but d'Emmanuel Macron est "d'aboutir à la constitution d'une mémoire apaisée et partagée". Les tensions sont actuellement vives entre la France et l'Algérie, notamment après une importante visite d'Etat au Maroc où le chef de l'Etat a reconnu la souveraineté du royaume sur le Sahara occidental, au grand dam d'Alger.

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