Européennes : après la débâcle de LR, Laurent Wauquiez veut mettre en place des "états généraux" pour "tout remettre à plat"

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Laurent Wauquiez s'exprime depuis les sièges des Républicains, à Paris, le 26 mai 2019. (JACQUES DEMARTHON / AFP)

Un parti menacé de "disparition", Laurent Wauquiez sous forte pression : la droite se débat sous les ruines, lundi, au lendemain d'une déroute historique des Républicains (LR) aux élections européennes. Ils n'ont obtenu que 8,48% des suffrages. 

Ce qu'il faut savoir

Une participation en hausse, une percée des écologistes, une défaite historique de la droite… Les élections européennes du dimanche 26 mai ont réservé des surprises en France. Le duel attendu entre LREM et le RN, lui, a bien eu lieu. Emmanuel Macron a échoué à l'emporter face à l'extrême droite, sa liste n'arrivant que deuxième, avec 22,41% des voix, derrière le parti de Marine Le Pen, en pole position avec 23,31%, selon les résultats complets du ministère de l'Intérieur publiés lundi. 

Sur le plan européen, les partis nationalistes se renforcent alors que la droite et les sociaux-démocrates sont en recul. La poussée verte se confirme à l'échelle du Parlement européen. Suivez toutes les réactions et les analyses au lendemain du scrutin. 

 Laurent Wauquiez souhaite "tout remettre à plat" après la débâcle des Républicains lors des élections. Fragilisé, le président de la formation de droite a réuni un bureau politique et a proposé d'organiser de mettre en place des "états généraux" à la rentrée. "Ma première responsabilité, c'est de me mettre à l'écoute de tous ceux qui veulent reconstruire", a-t-il affirmé. 

Le RN l'emporte d'une courte tête. La liste menée par Jordan Bardella est arrivée en tête des élections, totalisant 23,31% des voix, contre 22,41% pour celle conduite par Nathalie Loiseau (LREM). Le RN confirme son statut de premier parti d'opposition de France. La formation de Marine Le Pen avait déjà remporté les précédentes européennes en 2014, avec un score de 24,9%. Pour le parti de la majorité, ce n'est pas pour autant un échec, puisque son score n'est pas si éloigné de celui d'Emmanuel Macron au premier tour de la présidentielle 2017 (24%) et que l'écart avec le RN est modeste. Mais "quand on termine deuxième à une élection, on ne peut pas dire qu'on a gagné", a admis le Premier ministre, Edouard Philippe, surtout quand le président de la République s'est autant impliqué.

La surprise écologiste. EELV se trouve sur la troisième marche du podium et devient ainsi la première force de gauche, avec 13,47% des voix. Une forte poussée de la formation écologiste, qui devance la droite traditionnelle. Cette percée se confirme au niveau européen, avec les Verts allemands qui ont quasiment doublé leur score à 20,6% (contre 10,7% en 2014), selon les estimations du Parlement européen réalisées avec Kantar Public. Les Verts passent ainsi de 52 à 70 sièges (9,32% des eurodéputés). 

Un Parlement européen éclaté. Malgré le renforcement des populistes, les partis pro-européens sont parvenus à contenir la poussée des eurosceptiques lors d'un scrutin marqué par une forte participation et la progression des Verts au sein du futur Parlement de l'Union. Mais la dispersion des voix augure de difficiles tractations entre les groupes, puisqu'aucun des quatre premiers n'est en mesure d'atteindre la majorité absolue sans les trois autres.