"La taxe d'habitation est injuste, pourquoi la défendre ?" demande Macron, hué par certains maires
Le président de la République va tenter de rétablir la confiance entre l'Etat et les collectivités, face à un auditoire sceptique.
Ce qu'il faut savoir
Emmanuel Macron s'attire quelques sifflets. Lors de son discours devant les élus en clôture du 100e Congrès des maires de France, jeudi 23 novembre à Paris, le chef de l'Etat a défendu la suppression controversée de la taxe d'habitation pour 80% des ménages. "C'est un impôt injuste, pourquoi le défendre ?", a-t-il lancé, recueillant la désapprobation de certains maires.
Une refonte profonde de la fiscalité. Selon l'Elysée, Emmanuel Macron va annoncer une "refonte profonde de la fiscalité locale". Ce projet pourrait passer par "un partage des impôts nationaux, à l'image du transfert d'une fraction de la TVA aux régions", avec à terme une probable suppression complète de la taxe d'habitation.
Un droit à l'expérimentation. Emmanuel Macron doit également annoncer "une réforme du droit à l'expérimentation" pour adapter les réponses aux besoins locaux, par exemple en matière de logement ou de transports, et la possibilité d'adapter les normes au niveau local. Les projets locaux seront encouragés par une Agence nationale de la cohésion des territoires.
Une réception à l'Elysée diversement appréciée. Hier soir, le président a reçu à l'Elysée un millier de maires, mais il ne s'est pas exprimé. "Il ne faut pas qu'il pense qu'en nous caressant le dos, comme il a cherché peut-être à le faire avec ce cocktail, il a mis un étouffoir sur l'ensemble des sujets qui nous préoccupent", prévient le maire LR de Saint-Etienne, Gaël Perdriau, en dénonçant "un dîner de cons".