Emmanuel Macron à Marseille : "Les consommateurs de drogue sont des complices" des trafiquants

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Déplacement Emmanuel Macron à Marseille

 C'est ce qu'a dénoncé le président devant des policiers réunis dans un commissariat du 14e arrondissement de Marseille. Il est arrivé dans l'après-midi pour présenter un plan social et économique pour la ville.

Ce qu'il faut savoir

"Il faut que tout le monde comprenne dans notre pays que les consommateurs de drogue sont des complices" des trafiquants, a dénoncé mercredi 1er septembre Emmanuel Macron devant des policiers réunis dans un commissariat du 14e arrondissement de Marseille. "Nous savons le cancer qui ronge la ville, comme d'autres villes. C'est la drogue", a martelé le président de la République, reconnaissant que "ce n'est pas propre uniquement à Marseille. Mais cela se concentre dans certains quartiers". Le chef de l'Etat est arrivé dans l'après-midi dans la ville des Bouches-du-Rhône pour présenter un plan destiné à répondre aux urgences sociales, éducatives, économiques et sécuritaires que cumule la deuxième ville de France, à huit mois de la présidentielle. 

Des "réponses d'urgence" et "des grands projets". Emmanuel Macron a accordé une interview exclusive à France 3 Provence-Alpes-Côte d'Azur. "Pour la 2e ville de France, qui a des problématiques très particulières et est l’une des plus pauvres, il faut inventer des solutions nouvelles", a-t-il déclaré. "Je ne veux pas égrener des milliards, ça a déjà été fait beaucoup de fois (...) "Il y a des réponses d'urgence : la sécurité, l'école, le logement. (...) Mais au-delà de toutes ces réponses d'urgence, il y a aussi l'idée d'avoir des grands projets", a-t-il ajouté.

Jean-Luc Mélenchon tacle le président. Le chef de file de La France insoumise s'est montré sceptique vis-à-vis de la visite d'Emmanuel Macron à Marseille. "Je ne comprends pas ce qu'il vient faire là, à part la campagne électorale", a-t-il exprimé.

Une recrudescence des violences. Quinze personnes ont trouvé la mort dans des règlements de comptes à Marseille depuis le début de l'année. Le chef de l'Etat ne pourra échapper au débat brûlant sur l'insécurité et le trafic de drogue qui gangrène certaines cités. 

Des infrastructures à rénover. Accompagné de sept ministres, Emmanuel Macron devrait annoncer le déblocage d'importants moyens financiers pour trois secteurs dans lesquels Marseille affiche un grand retard structurel : les écoles, les transports et la rénovation urbaine. Il les détaillera notamment en assistant, jeudi matin, à la rentrée dans une école des quartiers nord, les plus populaires. La municipalité a lancé un vaste plan de rénovation de plus de 200 des 472 écoles de la ville pour un montant de 1,2 milliard d'euros, dont une partie sera prise en charge par l'Etat.

 Aider sans verser dans le paternalisme. Soucieux de respecter les susceptibilités locales, l'Elysée assure que le plan que doit annoncer Emmanuel Macron "a été co-construit en lien étroit avec différents acteurs, en particulier les élus locaux", et qu'il ne s'agit pas que "Paris gère Marseille".