Le Conseil de défense écologique veut "créer ou étendre plus de 20 réserves naturelles en France d'ici 2022", annonce François de Rugy

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Le président Emmanuel Macron et le ministre de la Transition écologique François de Rugy face à Edouard Philippe lors du premier Conseil de défense écologique, le 23 mai 2019 à l'Elysée. (LUDOVIC MARIN / AFP)

Cette nouvelle instance regroupe le Premier ministre et une dizaine de membres du gouvernement. Une réunion vue comme un geste de communication par les écologistes, à trois jours des élections européennes.

Ce qu'il faut savoir

C'est la naissance d'une nouvelle instance : le Conseil de défense écologique du gouvernement est réuni pour la première fois par Emmanuel Macron à l'Elysée, à partir de 9h30 jeudi 23 mai, un mois après l'annonce de sa création. A l'issue de cette réunion, Edouard Philippe et le ministre de la Transition écologique François de Rugy ont dévoilé plusieurs mesures, en pleine campagne pour les élections européennes : la création d'aires marines protégées dans les terres australes et la création et l'extension de réserves naturelles pour "atteindre un tiers du territoire".

 Créé à l'issue du grand débat national. Emmanuel Macron a annoncé la mise en place de ce nouveau Conseil le 25 avril, parmi les mesures qu'il avait présentées à l'issue de ce grand débat. L'objectif annoncé par le président de la République : "mettre au cœur de toutes nos politiques cette urgence climatique" et lui permettre d'avoir un suivi de l'action du gouvernement sur ces questions.

Une réunion de ministres. Comme le Conseil de défense, qui a inspiré son nom, ce nouveau Conseil est en réalité un Conseil des ministres réduit. Outre le président et le Premier ministre, il réunira toujours une liste fixe de neuf ministres, et d'autres membres du gouvernement seront conviés selon l'ordre du jour. Treize d'entre eux étaient présents jeudi.

 Des annonces attendues. Edouard Philippe et François de Rugy tiendront une conférence de presse à l'issue de cette réunion. Le président et les ministres réunis doivent notamment évoquer une réforme du code minier, imposant des contraintes environnementales supplémentaires, qui pourraient mettre un coup d'arrêt au projet de la Montagne d'or en Guyane.

 Un contexte pas anodin. Cette première réunion, et les mesures qui l'accompagnent, interviennent dans la dernière ligne droite d'une campagne pour les élections européennes dans laquelle l'environnement s'est imposé comme un des principaux enjeux. Mercredi, lors d'un débat sur France 2, la tête de liste d'EELV Yannick Jadot a accusé l'exécutif de chercher à "ratisser les voix d'Europe-Ecologie".