Emmanuel Macron giflé : "Il faut respecter les fonctions dans la République et je ne lâcherai jamais ce combat", réagit le chef de l'Etat
Le président de la République, giflé mardi par un homme lors d'un déplacement dans la Drôme, a dénoncé, dans un entretien au "Dauphiné libéré", des "faits isolés" commis par des "individus ultraviolents".
Ce qu'il faut savoir
Emmanuel Macron a réagi. Quelques heures après avoir été giflé par un individu, mardi 8 juin lors d'un déplacement à Tain-l'Hermitage (Drôme), le chef de l'Etat a condamné fermement cette aggression. "Il faut respecter les fonctions dans la République et je ne lâcherai jamais ce combat", a-t-il expliqué dans un entretien au Dauphiné libéré. Il y dénonce des "faits isolés" commis par des "individus ultraviolents". Ce direct est terminé.
Jean Castex appelle à un "sursaut républicain". La politique, ça ne peut en aucun cas être la violence, l'agression verbale, et encore moins l'agression physique", a déclaré le Premier ministre à l'Assemblée nationale, mardi. L'agression dont a été victime le chef de l'Etat a été vivement condamnée par de nombreux responsables politiques.
Une agression en marge d'un déplacement. Un homme a giflé Emmanuel Macron alors que ce dernier s'approchait des quelques personnes présentes à la sortie du lycée hôtelier de Tain-L'Hermitage pour les saluer. Après avoir saisi l'avant-bras du président, l'individu le gifle en s'écriant "Montjoie Saint Denis", expression utilisée notamment par les royalistes, ainsi que "A bas la macronie !".
Deux hommes interpellés. Les membres du service de sécurité d'Emmanuel Macron ont rapidement mis fin à l'incident. Deux hommes ont été interpellés et placés en garde à vue dans la foulée, a appris franceinfo d’une source proche du dossier. Il s’agit de l’auteur de la gifle et d’un autre homme, selon France Bleu Drôme Ardèche. Selon le procureur de la République de Valence, Alex Perrin, il s'agit de deux Drômois âgés de 28 ans qui n'auraient pas d'antécédents judiciaires, "mais cela demande examen complémentaire". Une plainte va être déposée par le préfet de la Drôme.
"Pas d'erreur de sécurité". Selon une source sur place, il n'y a "pas [eu] d'erreur de sécurité" dans le dispositif. Les précautions nécessaires avaient été prises, mais "le risque zéro est impossible". Aucun renforcement de la sécurité n'est à prévoir, selon cette même source. L'Elysée a par ailleurs fait savoir qu'Emmanuel Macron poursuivait son déplacement. Il s'est rendu dans la Drôme pour rencontrer des professionnels de la restauration, à la veille de la réouverture des salles de restaurant.
Les responsables politiques expriment leur solidarité. Jean-Luc Mélenchon a immédiatement réagi sur Twitter pour manifester son soutien au chef de l'Etat. Marine Le Pen et Xavier Bertrand ont également condamné dans la foulée l'incident. Dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale, plusieurs députés ont également exprimé leur soutien à Emmanuel Macron.