L'homme qui a giflé Emmanuel Macron sera jugé jeudi après-midi en comparution immédiate, annonce le procureur de Valence
En garde à vue, l'homme qui a giflé le chef de l'Etat a expliqué avoir agi "sans réfléchir" pour "exprimer son mécontentement", a précisé le parquet dans un communiqué.
Ce qu'il faut savoir
L'homme qui a giflé Emmanuel Macron mardi lors d'un déplacement du chef de l'Etat à Tain-l'Hermitage (Drôme) sera jugé jeudi 10 juin dans l'après-midi en comparution immédiate, a annoncé le procureur de la République de Valence, Alex Perrin, mercredi dans un communiqué. Alors que sa garde à vue a été prolongée, Damien Tarel a expliqué avoir agi "sans réfléchir" pour "exprimer son mécontentement", précise le parquet.
"A l'heure actuelle, il semblerait que la préméditation ne puisse être retenue dans l'accomplissement de ce geste violent", développe le procureur de la République de Valence. L'autre individu toujours en garde à vue, Arthur C., sera convoqué ultérieurement pour des "armes détenues illégalement". Ce direct est terminé.
Pas de faille dans le dispositif de sécurité. Le porte-parole du gouvernement, Gabriel Attal, a tenu, mercredi, à la sortie du Conseil des ministres, à condamner ce geste tout en assurant qu'"il n'y avait pas eu d'alerte particulière" concernant le bain de foule, contrairement à ce qui avait été rapporté plus tôt par BFMTV. "Le président a rappelé qu'il faut regarder cet acte pour ce qu'il est, c'est-à-dire un fait isolé d'un individu violent", a ajouté Gabriel Attal.
Deux hommes interpellés. Selon nos informations, les deux hommes interpellés, Damien Tarel. et Arthur C., n'ont pas d'antécédent judiciaire. D'après ses recherches et activités sur internet, Damien T., soupçonné d'avoir giflé le président, démontre un intérêt pour des personnalités de la fachosphère. Voici ce que l'on sait de lui. Une plainte va être déposée par le préfet de la Drôme.
Nombreuses réactions politiques. Le geste a suscité une condamnation unanime de la classe politique. La ministre du Travail, Elisabeth Borne, a ainsi qualifié sur franceinfo mercredi le geste de "choquant et inacceptable". Seul l'éditorialiste Eric Zemmour a assuré sur CNews, mardi soir, qu'Emmanuel Macron "a ce qu'il mérite", estimant que le président avait "provoqué" l'agression en "désacralisant la fonction" présidentielle.
Pas de changement de programme. L'entourage d'Emmanuel Macron l'a décrit mardi comme "parfaitement détendu" et "entièrement consacré à son déplacement". Le chef de l'Etat a promis de continuer à "aller au contact" et a dénoncé des faits "isolés" commis par des "individus ultraviolents".