VRAI OU FAKE : le discours d'Élisabeth Borne sur la fermeture de l'EPR de Fessenheim a évolué
Mercredi 31 août, Élisabeth Borne a soutenu que la fermeture de l'EPR de Fessenheim, dans le Haut-Rhin, avait été décidée sous le quinquennat de François Hollande. Mais la Première ministre n'a pas toujours tenu ce discours, ces deux dernières années.
À la sortie du séminaire gouvernemental de rentrée, mercredi 31 août, un journaliste a interrogé Élisabeth Borne sur la fermeture de la centrale de Fessenheim en 2020. Était-ce rétrospectivement une erreur, dans la situation de pénurie énergétique qui nous menace ? La Première ministre a répondu que cette décision n'était pas celle de son gouvernement, et qu'elle avait été prise pendant le quinquennat de François Hollande.
Un discours qui a changé
Mais Élisabeth Borne n'a pas toujours tenu ce discours. C'était même plutôt, selon elle, une action politique courageuse que personne n'avait prise avant le président Emmanuel Macron. "Ça fait des années qu'on disait : 'Il faut fermer des centrales nucléaires'. Il y a ceux qui en parlent, et puis il y a ceux qui le font. Nous, on le fait", disait ainsi Élisabeth Borne le 30 juin 2020. Si la fermeture effective date de février 2020, la volonté politique de fermer Fessenheim existait déjà sous François Hollande, qui en avait fait une promesse de campagne en 2012. Confirmée par un décret en 2017, la fermeture n'a pas été mise en œuvre rapidement, notamment à cause des retards du chantier de l'EPR de Flamanville (Manche), qui devait prendre le relais.
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