Cet article date de plus de cinq ans.

Le maire de Bastia appelle à une journée "île morte" pour la venue d'Emmanuel Macron en Corse

Alors qu'Emmanuel Macron est attendu jeudi en Corse, Pierre Savelli appelle à un geste symbolique des habitants pour manifester leur "désapprobation". 

Article rédigé par franceinfo - Édité par Thomas Pontillon
Radio France
Publié
Temps de lecture : 1 min
Une rue de Bastia avec des commerces.  (CHRISTIAN WATIER / MAXPPP)

"Il s’agit de manifester notre désapprobation par rapport à la façon dont les choses se passent", a affirmé mardi 2 avril sur franceinfo Pierre Savelli. Le maire de Bastia, nationaliste, appelle à une journée "île morte" jeudi à l'occasion de la visite d'Emmanuel Macron en Corse.

"On ne va pas demander aux commerçants de fermer toute la journée parce qu’on sait les difficultés que tout le monde peut rencontrer dans son quotidien, précise le maire de Bastia. Dans la symbolique, c’est soit baisser les rideaux, soit mettre un drapeau corse à la fenêtre ou dans la vitrine de son magasin afin de montrer qu’on est solidaire", a-t-il expliqué en faisant référence à la victoire de la liste nationaliste lors des élections territoriales en 2017. "Le président continue à ne pas tenir compte du vote de 56% des Corses". De son côté, le président du conseil exécutif de Corse a indiqué via Twitter qu'il ne se rendrait pas à Cozzano où est attendu le chef de l'État. 

Pierre Savelli est revenu sur les charges explosives découvertes lundi 1er avril,  devant une trésorerie et devant la direction départementale des finances publiques, à Bastia. Il estime que "ça peut être un message envoyé ou pas à Emmanuel Macron" : "Ce que les Corses attendent dans la grande majorité aujourd’hui c’est que l’État, que le président, prennent enfin la main qui est tendue pour pouvoir discuter, pour pouvoir continuer dans l’apaisement : il n’y a pratiquement plus d’attentats", a souligné l'élu nationaliste. "L'arrêt des violences, nous, nationalistes, en sommes les premiers artisans."

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.