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Logement : le cri d'alarme d'une copropriété endettée jusqu'au cou

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Logement : le cri d'alarme d'une copropriété endettée jusqu'au cou
Logement : le cri d'alarme d'une copropriété endettée jusqu'au cou Logement : le cri d'alarme d'une copropriété endettée jusqu'au cou (france 2)
Article rédigé par France 2
France Télévisions

Demain, mardi 22 mai, Emmanuel Macron dira ce qu'il retient du rapport Borloo sur les banlieues. L'ancien ministre a suscité beaucoup d'espoir chez certains. Il propose notamment de venir en aide à ceux qui vivent dans des copropriétés endettées et laissées à l'abandon.

Ils pensaient faire une bonne affaire : s'acheter un petit appartement, avec les économies d'une vie parfois. Mais au fil des années, les propriétaires de cet ensemble de Saint-Étienne-du-Rouvray (Seine-Maritime) ont vite déchanté. Ici, on le surnomme "l'immeuble de la honte". L'année dernière, France 2 avait rencontré ses habitants, désabusés par les cages d'escalier recouvertes de saleté, les poubelles éventrées, les bouteilles de gaz abandonnées dans les caves... En cause, les charges, que plus de la moitié des propriétaires ne paient plus, et qui dépassent le million et demi d'euros d'arriérés.

En attendant une solution, la dette se creuse

Un an plus tard, rien n'a changé et les copropriétaires sont plus que jamais à bout de nerfs. Les logements se dégradent. Ce père de famille, qui vit avec ses quatre enfants au cinquième étage, a renoncé depuis quelques mois à faire des travaux à cause des infiltrations d'eau. La salle de bain, elle aussi, est couverte de moisissures. Sa voisine de 90 ans vit à l'étage au-dessous, au quatrième. Cet appartement, elle l'a acheté il y a plus de trente ans. Elle paie plus de 200 euros de charges chaque mois, et ne comprend pas que d'autres propriétaires ne les règlent pas.

Avec les pistes proposées par Jean-Louis Borloo il y a quelques semaines, ces copropriétaires espèrent qu'on pourra les accompagner, racheter leurs appartements, dont aujourd'hui plus personne ne veut. Ce qui a changé depuis un an, c'est la mise en place d'un plan de sauvegarde, qui réunit toutes les collectivités publiques. La ville, elle, privilégie une solution plus radicale : la démolition. Il faudra certainement des années pour trouver une issue ; en attendant, la dette, elle, ne cesse d'augmenter.

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